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- Publication : 11 janvier 2020
Ils sont au total 190 000 Marocains résidant à l’étranger (MRE) à avoir regagné le royaume depuis l’an 2000. Plus de la moitié d’entre eux se retrouvent dans trois régions, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Béni Mellal-Kénifra.
Pendant ce temps, les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, l’Oriental et Marrakech-Safi accueillent environ 10% de ces MRE, d’après une enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Le Haut-Commissariat au Plan entend par « migrant », « tout membre du ménage enquêté, né au Maroc, qui a vécu à l’étranger pendant au moins 3 mois, et qui est rentré depuis le 1er janvier 2000 ». Cette enquête a pris en compte un échantillon représentatif de 4 635 individus, alors qu’on dénombre au total, 187 566 MRE dont 81,2% qui résident dans les villes. Toujours selon l’enquête, ils sont pour la majorité des hommes, âgés de 15 à 39 ans, dont 74% proviennent de trois pays européens : la France, l’Italie et l’Espagne.
Pour leur part, les femmes viennent dans leur forte majorité de la France, avec 38%, suivie de l’Italie (20,3%) et l’Espagne (11%). Les migrants les plus âgés viennent de la France. Ils sont 50,4% âgés de 60 ans et plus, venant de l’Italie (13,5%) et de l’Espagne (12,9%). L’enquête indique que ce sont les femmes qui détiennent majoritairement un niveau d’enseignement supérieur, avec 39,1% contre 24,3% pour les hommes.
Plusieurs raisons expliquent le retour au bercail. L’enquête cite le regroupement familial, surtout parmi les MRE issus des pays d’Amérique du Nord avec 41% et des pays européens traditionnels d’immigration avec 29,6%. Mais aussi, la retraite, avec 18,3% d’hommes et 3,5% de femmes. Il y a également les contraintes liées à l’emploi, comme le chômage ou les mauvaises conditions de travail, ainsi que la fin du contrat.
À tout cela, viennent s’ajouter d’autres raisons liées aux expulsions et refoulements, à la nostalgie de retourner au pays d’origine, à l’éducation et la formation des enfants ou encore à l’état de santé et au désir d’investir dans le pays d’origine. Les migrants, ayant pris la décision de retourner dans leur pays d’origine, représentent 83%, précise le HCP.
bladi
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