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Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le chef de la diplomatie s’est dit convaincu que l’Algérie a tenté de profiter de la longue brouille entre Rabat et Paris pour nuire aux intérêts marocains.

La normalisation des relations maroco-françaises se précise. Le ministre des Affaires étrangères a eu l'occasion de s’exprimer, comme il le souhaite dans un entretien sur les colonnes du quotidien Le Monde. Une publication qui réservait le plus souvent ce genre de "privilège" à certains opposants à la monarchie.

Une occasion pour Salaheddine Mezouar de revenir sur une année de brouille officielle avec la France, plus grave que celle qui avait suivi l’assassinat de Mehdi Ben Barka à Paris le 29 octobre 1965, marquée par le rappel de l’ambassadeur français au royaume par Charles de Gaulle.

Encore une fois l’Algérie  

Sur la question sur d’éventuels liens de la crise avec une supposée confiance retrouvée entre la France et l’Algérie, le chef de la diplomatie a tenu dans un premier temps à jouer l’indifférence, affirmant que « le Maroc n’a aucun problème avec le fait que la France renforce sa relation avec l’Algérie. La France est libre de nouer des relations avec qui elle veut. Nous ne sommes pas en concurrence avec l’Algérie ».

Et ensuite de nuancer ses paroles : « mais j’ai dit aussi que le Maroc n’acceptera jamais qu’une relation avec un autre pays puisse être utilisée contre lui. Notre sentiment, c’est qu’effectivement l’Algérie a cherché à utiliser cela pour nuire au Maroc et à la relation franco-marocaine ». Mezouar a refusé de préciser cette accusation, reconnaissant toutefois qu’il y a eu « plusieurs faits ». Des propos qui devraient, logiquement, susciter une réplique de la part des autorités du voisin de l’Est.

« Le Maroc exige le respect, la considération »

Mezouar est revenu sur l’incident de trop, dans les nombreux malentendus maroco-français cumulés depuis l'arrivée de la gauche à l'Elysée et à Matignon. Le 20 février 2014, une escouade de policiers débarquait à la résidence de l’ambassadeur du royaume, pour y déposer une convocation adressée par une juge parisiennne à Abdellatif Hammouchi, le patron de la DST. « Que l’on puisse porter atteinte à l’intégrité et à la dignité d’un haut responsable qui a toujours aidé la France était cavalier » a-t-il déploré.

Dans une sorte de mise en garde aux autres magistrats français, le ministre a assuré que « le Maroc refusera toujours que quiconque puisse se comporter avec lui de cette manière. Ce n’est pas spécifique à la France. Le Maroc exige le respect, la considération. Il ne demande ni immunité ni impunité ».

En dépit de la réconciliation retrouvée, Mezouar, en bon représentant du clan marocain méfiant vis à vis de la gauche française, n’écarte pas la possibilité d’un remake de l’affaire Hammouchi. « En tout cas, il ne pourra pas se reproduire de la même manière », a-t-il conclu.

Yabiladi

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