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- Publication : 4 décembre 2007
Le niveau du dollar face à l'euro "est le principal problème pour nous" et "le seul moyen de préparer l'entreprise à un dollar que plus personne ne maîtrise, c'est de s'installer malheureusement en zone dollar", a-t-il ajouté.
Le processus "concernera tous les avions mais pas toutes les pièces des avions". "Nous allons être obligés de faire fabriquer des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments d'aile, à l'extérieur de l'Europe", a expliqué M. Gallois.
L'impact "ne sera pas sensible immédiatement sur les usines en Europe", cela se fera "sur la prochaine décennie", a-t-il assuré.
Airbus vend ses avions en dollars mais doit supporter une grande partie de ses coûts en euro. Interrogé sur la possibilité de vendre ses avions en euro, M. Gallois a jugé l'idée impossible car "nos clients ne le veulent pas" et "ça ne changerait pas totalement les choses parce que nous payons nos personnels en euro et (l'américain) Boeing paie les siens en dollar".
"La substance industrielle est en train de partir" d'Europe et "une partie de l'industrie aéronautique et spatiale européenne est menacée par l'évolution du dollar et je pense que c'est un problème qui a une dimension politique", a-t-il ajouté, estimant que "l'Europe doit se réveiller".
"J'aimerais bien une nouvelle réunion du G7" consacrée à la parité euro/dollar parce "qu'il y a une crise profonde dans un certain nombre d'industries due uniquement au fait que les Américains mènent une politique qui se traduit par la baisse sans fin du dollar", a conclu M. Gallois.
Dans Le Monde daté de dimanche-lundi, le président du constructeur aéronautique français Dassault Aviation, Charles Edelstenne, également président du groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), a également annoncé son intention de délocaliser une partie de sa production "dans des zones dollar ou à bas prix".
source: AFP
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