Yawatani

· Dépenses ordinaires: 85% des dépenses totales entre 2003 et 2007
Un budget absorbé par les dépenses quotidiennes où il n’y a qu’une petite place pour l’investissement. C’est le comportement type de la cigale. En matière de politique budgétaire, le Maroc est plutôt cigale que fourmi. L’analyse de la structure des recettes et dépenses de l’Etat entre 1990 et 2007 permet de mettre en relief cette idée. Une étude du ministère des Finances, dressant le tableau de bord des finances publiques et publiée le 24 décembre, affirme que «la part des dépenses ordinaires dans les dépenses totales est passée de 81,7% en 1990 à 84,7% sur la période 2003/2007». «Au détriment des dépenses d’investissement», précise l’étude. Celles-ci ont même connu une évolution négative de -3,2% entre 1990 et 1997. Une réelle politique de désinvestissement de l’Etat durant sept ans. Entre 2003 et 2007, les choses changent. Grâce à la politique des grands chantiers, l’investissement croît de plus en plus avec une moyenne de 6% sur la période. Cette politique n’est en fait qu’un rattrapage des années perdues. C’est aussi le cas pour les paliers d’investissement public franchis dans la loi de Finances 2009, présentés comme une «rupture» par le gouvernement. Pour rappel, le montant de cet investissement pour 2009 doit atteindre 135 milliards de DH, en croissance de 16% par rapport à 2008. Mais même avec cette volonté affichée de rattrapage, la part des dépenses d’investissement sur les dépenses totales ne fait que décroître. Entre 1998 et 2002, celle-ci a été de 17,8. Elle perd 2,5 points entre 2003 et 2007 pour s’établir à 15,3%.
Parallèlement, les dépenses ordinaires ont continué sur leur lancée, augmentant de 7,9% en moyenne sur la période 2003-2007. Les dépenses exceptionnelles ont elles aussi connu une nette embellie. Il s’agit notamment de celles liées au payement de la dette due à la Caisse marocaine des retraites (CMR) au titre de la part patronale, à la compensation, à la lutte contre la sécheresse et au dialogue social.
«La masse salariale représente la moitié des dépenses ordinaires», peut-on lire dans le rapport du département de Salaheddine Mezouar. L’opération des départs volontaires menée en 2005 n’a pas été aussi efficace que prévu. Si l’on est passé de 472.677 fonctionnaires en 2004 à 421.424 en 2005, en revanche en 2006 les nouveaux recrutements la font repasser à 439.263. Cette année-là, on enregistre près de 18.000 salariés de plus qu’en 2005. Le total des émoluments versés par l’Etat a aussi augmenté, passant de 34 milliards de DH en 2003 à 42 milliards en 2006. En 1990, cette masse était de 12 milliards de DH.
 

L'Economiste

Ajouter un Commentaire

Les points de vues exprimés dans les commentaires reflètent ceux de leurs auteurs mais ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de Yawatani.com qui, par conséquent, ne pourra en être tenu responsable.
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.


Code de sécurité
Rafraîchir

Ecouter la radioNewsletter

Horaires des prières

Pays:
Ville:
Autres options
Année:
Mois:
Latitude:
Longitude:
Time Zone:
DST:
Méthode:
Format heure:

Afficher le mois