Yawatani

Avec un coaching douteux et une nervosité injustifiée, le Raja n'avait aucune chance de gagner le match le plus important de la saison. Dommage.

On l'écrivait ici même, Berkane et le Raja n'avaient plus que la Coupe du trône pour tenter de sauver leur saison. Et pour grapiller une place dans la prochaine édition des coupes continentales.

C'est Berkane qui a fait la bonne affaire et, vu le déroulé de la finale de samedi, c'est tout sauf une injustice. La RSB n'a absolument pas volé sa victoire.

Une remarque technique sur ce match, une seule, mais qui a son importance. Parce qu'elle a scellé le sort de la rencontre. A la demi-heure de jeu, déjà, le Raja s'est retrouvé en infériorité numérique. Il a perdu sa tour de défense, Hadhoudi. Que faire alors?

Dans ce genre de situation, beaucoup de solutions s'offrent au coach. Cela dépend du timing (début ou fin de match), du résultat en cours et surtout de la force présumée de l'adversaire. Dans tous les cas, la pire des solutions, statistiquement parlant, consiste à faire du poste pour poste. On sort un attaquant et on met un défenseur.

C'est un choix par défaut, que l'on peut tenter lorsqu'on veut tenir un résultat ou quand l'adversaire est a priori plus fort. Ça revient à jouer petit bras et à tenir, tenir, en espérant un miracle. Il ne faut généralement pas en attendre grand-chose.

En plus simple, c'est le choix du plus faible.

Le Raja, théoriquement supérieur à son adversaire, physiquement plus frais (la demie face au Wydad s'est jouée plus tôt que la demie Berkane-FUS, et a été réglée dans les 90 minutes, sans  aller aux prolongations), a pourtant opté pour ce choix absurde, totalement injustifié. Et c'est ce qui l'a perdu.

En se privant de leur meilleur élément offensif (Benjdida), face à une équipe de Berkane volontaire mais limitée, qui n'en demandait pas tant et qui n'a pas les moyens de tenir le ballon, les Verts se sont tirés une balle dans le pied. Tout seuls, comme des grands.

Et comme si le remplacement prématuré de Benjdida ne suffisait pas, Zinnbauer a enfoncé le clou en retirant ses dernières cartes offensives (Bouzok et Zerhouni), remplacées par des milieux. Hadraf ou Khabba sont restés collés au banc. L'idée de Zinnbauer? Il ne faut pas être devin pour le comprendre: jouer la montre et aller aux penalties en s'en remettant à la baraka de Zniti.

Ceux qui connaissent le foot savent que le Raja a d'abord péché à ce niveau. Ce n'est pas l'arbitre qui a fait basculer le match mais ce coaching de petit bras. En plus de l'extrême nervosité des joueurs que l'on a honnêtement du mal à comprendre: à l'image de Hadhoudi, mécontent de son rouge alors qu'il venait de commettre un attentat contre El Fahli.

Et chapeau Berkane, qui rejoint le cercle très fermé des clubs qui ont gagné deux éditions à la suite. La marque des grands, définitivement.

le360

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