L'analyse du cours du petrole laisse sous-entendre une mauvaise nouvelle mitigée pour le Maroc et une catastrophe pour l'Algérie

Détails: Publication : 16 janvier 2015

Le neveu du Roi d’Arabie, le multimilliardaire prince Al Waleed bin Talal a annoncé une nouvelle aux effets mitigés

pour le Maroc et définitivement catastrophique pour l’Algérie. Le pétrole ne se renchérirait plus.

Commentant l’effondrement ininterrompu et se poursuivant dans l'avenir, des cours mondiaux de pétrole, le Prince et richissime homme d’affaires saoudien, Al Waleed bin Talal, a indiqué que vu les indicateurs du marché mondial, le pétrole poursuivra sur sa tendance baissière.

Interviewé par le journal américain,USA Today le prince saoudien a déclaré :

‘‘Si l'offre mondial de pétrole se maintient à son rythme actuel, et la demande reste comme elle est actuellement très faible, le pétrole va descendre encore plus’’.

Al Waleed Bin Talal a expliqué :

‘‘Nous avons une offre excédentaire. L'Irak en ce moment produit beaucoup. Même la Libye, produit du pétrole en dépit de la guerre civile. Les USA écoulent de plus en plus sur le marché de grandes quantités de pétrole de schiste et de gaz. Donc, l’offre est plus que jamais excédentaire sur le marché’’.

Par contre, relève le prince, la consommation dans le monde va décroissant :

‘‘La demande est faible. Le Japon est en vol stationnaire autour d’une croissance nulle à 0%. La Chine a réduit ses pronostics de croissance à 6% ou 7%. La croissance de l'Inde a été réduite de moitié. Allemagne a reconnu il y a deux mois que son potentiel de croissance sera plus faible à 2% ou 1%. Donc il y a moins de demande, et il y a une offre excédentaire’’.

Et Al Waleed bin Tallal de conclure :

‘‘J’en suis définitivement sûr, nous n’allons jamais plus voir de pétrole à $100 le baril’’.

Effet mitigé sur le Maroc

La chute vertigineuse des cours de pétrole sur le marché mondial a un effet complexe sur le Maroc.

En effet, d’un point de vue macro-économique et budgétaire, le royaume qui est un importateur net de pétrole, voit sa facture énergétique réduire considérablement, ce qui offre certainement une bouffée d’oxygène au budget de l’Etat et libère des fonds pour l’investissement, lesquels étaient accaparés auparavant par les frais d’importation et ceux de la caisse de compensation.

Néanmoins, un effet négatif n’est pas à négliger pour le Maroc, du fait de la chute des cours pétroliers.

Il s’agit effectivement de la mauvaise influence de cette chute, sur les travaux de prospections pétrolières, qu’effectuent, dans les bassins offshore et onshore du Royaume, nombreuses compagnies pétrolières mondiales dont des majores.

Selon le journal américain USA Today, l’activité de prospection et de forage serait lourdement affaiblie par la chute des cours pétroliers dans le monde. Il a écrit à ce propos :

‘‘Dans les deux dernières semaines, plusieurs opérateurs principaux de prospection aux USA, ont dit avoir reçu des avis d'annulation des contrats de forage. Plusieurs contrats de forage auraient été résiliés en attendant une croissance des prix de pétrole’’.

Un autre effet négatif et non des moindres pour le Maroc serait la faiblesse des flux des IDE en provenance des pays du CCG, lesquels perdent à cause de ces effondrements de cours, plus de la moitié de leurs revenus.

Catastrophe pour l’Algérie

En Décembre 2014, un avis d’expert, émis par, Marie-Claire Aoun, directrice du centre Energie à l'Institut français des relations internationales - IFRI à Paris, laquelle, citée par le média britannique Middle East Eye, elle avait averti que l’Algérie ne survivrait pas à un cours pétrolier bas durablement ou même à moyen terme.

L’experte parisienne avait expliqué que l’Algérie ne tiendra pas trop longtemps si le cours se maintient à ce niveau actuel. Elle en avait dit :

‘‘Les besoins en nourritures des masses démographiques phagocyteront rapidement, ce qui reste au régime algérien comme réserves financières. Le prix du brut est primordiale pour l’économie du pays, justement parce qu'il a échoué à se diversifier’’.

Adil Alafriqui

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