Yawatani
Marouane Chamakh n'avait plus gouté aux joies du buteur depuis le mois de mars dernier. Pour la réception de Monaco à Chaban-Delmas ( 2-1 ), le 1er septembre dernier, le Ciel et Blanc a fini par vaincre le signe indien en ouvrant son compteur but cette saison. A la veille d'un périlleux déplacement sur les terres lilloises, le Girondin se dit «soulagé» d'avoir retrouvé le chemin des filets adverses. Dans un entretien exclusif à l'équipe.fr, il analyse le bon début saison de Bordeaux et décrit le nouvel état d'esprit qui anime les hommes de Laurent Blanc. Photo illustrant l'Article «Vous redevenez buteur après de longs mois de silence. Est-ce un soulagement ?


Un petit peu ! Pour un attaquant comme moi le fait de marquer est tout simplement primordial. Contre Monaco, je suis à la fois buteur et la victoire est au bout. La satisfaction est donc double !


Marouane Chamakh est il redevenu un joueur en confiance ?

Je ne dirais pas cela. Avant, je faisais de bonnes rentrées et de bons matches. Cela ne signifiait aucunement que je n'étais pas en confiance. Seul le brin de réussite inhérent à l'attaquant me fuyait.


rfi

L'arrivée de Laurent Blanc contribue t-elle à vous mettre dans les meilleures conditions ?


Laurent Blanc est arrivé il y a peu de temps. Il est donc difficile de tirer un bilan définitif au bout de sept journées. Je suis toutefois adepte de son schéma tactique et de sa philosophie. Je crois qu'il peut beaucoup nous apporter cette saison.


Qu'a t-il apporté à un groupe qui a peu changé ?


Sa touche personnelle, sa bonne humeur, sa façon de voir le football. Il est différent des autres coaches. Il n'a pas cherché à tout changer. Au niveau tactique, on essaie de produire plus de jeu et de prendre plus de risques. On se lâche et cela fonctionne ! L'année dernière, on jouait pour bien défendre.


Cela signifie t-il que Ricardo était un peu frileux dans ses conceptions de jeu ?


Un petit peu ! C'est peut être la nature de Ricardo que de ne pas prendre trop de risques. Nous faisions beaucoup de matches qui se terminaient par 0-0. Nous ne prenions pas trop de buts et nous n'en marquions pas beaucoup.


Un changement d'entraîneur entraîne souvent un temps d'adaptation avant d'avoir des résultats. Etes-vous surpris par votre bon début de saison ?


Pas vraiment ! Même s'il y a un nouvel entraîneur, le groupe n'a pas trop évolué. Seules deux ou trois recrues nous ont rejoint. Laurent Blanc a eu le temps de se préparer en faisant cinq ou six matches amicaux. Les bons résultats sont là parce que le groupe se connaît bien.


Pensez vous que Bordeaux est assez complet pour décrocher une des trois places qualificatives pour la Ligue des Champions ?


Oui ! Nous savons que nous avons le potentiel et l'état d'esprit pour réussir cet objectif. Mais le football n'est pas logique parfois !


Pourtant votre coach avait demandé du renfort avant la clôture du mercato...


Il a eu les joueurs qu'il a demandés. Lui même dit qu'il n'a pas d'excuses pour ne pas réussir. Et c'est la raison pour laquelle les actionnaires mettent la pression pour qu'il obtienne ces résultats.

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