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Rien ne va plus entre les salafistes et les chiites du Mouvement démocratique et social (MDS). Des divergences entre le courant salafiste d’Abdelkrim Chadili et Driss Hani, un des adeptes de la mouvance chiite, sont à l’origine de ce clash. 

L’information est relayée par le quotidien Assabah qui, dans sa livraison de ce mardi 30 juin, relève que l’initiative du parti d’Archane de s’ouvrir à différents courants est "vouée à l’échec".

Le secrétaire général du MDS n’a d’ailleurs, jusqu’à présent, tenu aucune conférence de presse pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à accepter des salafistes et des chiites au sein de sa formation politique, ajoute la publication arabophone.

Une source bien informée du parti du "Palmier", citée par le journal, fait savoir que les 300 membres du courant salafiste ayant regagné le MDS, y compris ceux qui purgent leur peine dans les prisons, ont exigé l’expulsion de Driss Hani du parti pour passer à la procédure d’adhésion effective au MDS.

Selon le quotidien, le président du parti, Mahmoud Archane, et son fils, chargé du secrétariat général, mènent une course contre la montre pour parvenir à une solution "consensuelle entre les parties"; mais l’entreprise est devenue d’autant plus "délicate" que le courant de Chadili a affirmé que, s’il s’avérait que Hani appartenait à la secte chiite Ar-Rafida, il serait excommunié selon les préceptes de la Sunna et de la Jamaa.

Dans le même sillage, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia croit savoir que les salafistes ont certes accepté de changer leur position vis-à-vis de l’action politique, mais pas au point d’accepter de cohabiter et de travailler avec un adepte du courant chiite.

Pour rappel, plusieurs salafistes ont rejoint les rangs du Mouvement démocratique et social (MDS) d’Archane. Leur ralliement a été approuvé le 23 mai dernier, lors d’une session du Conseil national tenue au siège du parti, à Rabat.

Parmi ces salafistes, on retrouve plusieurs figures de proue comme Abdelkarim Chadli, l'un des fondateurs de la "Jamiyat al jamaâ al islamiya", et Abdelkarim Fawzi, l’un des fondateurs de la "Chabiba islamiya".

Le MDS devient ainsi la deuxième formation politique nationale à avoir ouvert ses portes aux salafistes "repentis". D’autres salafistes de renom, comme Abou Hafs ou Hassan Kettani, avaient rallié les rangs du Parti Renaissance et vertu de Mohamed Khalidi.

Samir Chennaoui

 

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