- Détails
- Publication : 18 octobre 2007
Fassi est leader de l'Istiqlal, le vieux parti nationaliste qui a devancé contre toute attente le PJD aux élections législatives du 7 septembre, poussant celui-ci à s'installer dans l'opposition parlementaire.
La Chambre des représentants a élu mercredi à sa présidence le leader du Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti de la coalition proche du palais royal, témoignant du soutien parlementaire dont celle-ci jouit.
Mais Lahcen Daoudi, numéro deux du PJD, a prophétisé que le gouvernement de Fassi ne tiendrait pas deux ans en raison de la faiblesse de sa base parlementaire et populaire.
"C'est un gouvernement tragi-comique qui manque du soutien nécessaire. Il suffit seulement de quelques défections au parlement pour qu'il tombe", a-t-il déclaré à Reuters.
"Avec un gouvernement aussi faible, il faut nous préparer à des élections anticipées dans les deux ans", a affirmé le dirigeant islamiste, dont le parti espérait devenir la première force parlementaire.
Daoudi a critiqué par ailleurs la pléthore de ministres - ils sont 33. "Nous avions dit qu'il fallait de 20 à 25 ministres mais ils sont bien plus nombreux. Il y a des gens qui voulaient des postes au gouvernement pour avoir une place au soleil et ils les ont obtenus."
Cinq formations politiques participent au gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités indépendantes qui passent pour proches du palais.
"Notre pays ne peut progresser avec le système actuel. Il faut mettre fin à la balkanisation des partis politiques", a estimé Daoudi, qui dit ne pas regretter que le PJD ait joué le jeu parlementaire, contrairement à son rival Justice et charité. "Le PJD est aujourd'hui plus uni que jamais."
Reuters
De plus, Yawatani.com se réserve le droit de supprimer tout commentaire qu'il jurera non approprié.