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- Publication : 23 mai 2007
Le problème d’hébergement, outre les frais supplémentaires occasionnés par les déplacements temporaires, constitue une des causes de l’abandon du traitement ambulatoire. Pour pallier à cette difficulté et encourager les patients à poursuivre leur traitement, l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer s'est engagée à construire, à proximité de chaque centre d'oncologie, une Maison de vie.
Cette structure est plus qu'un centre d'hébergement. Puisqu'elle offre aux patients et à leur famille, non seulement un cadre chaleureux où ils séjournent, mais également un accompagnement et un soutien psychologique et moral. «Nous avons tenu à ce que cette unité d'accueil soit une véritable structure de vie où les patients peuvent bénéficier d'activités sociales. Pour cette raison, nous avons formé un groupe de volontaires pour mener ces activités dans la salle polyvalente de la maison», souligne le Pr. Moulay Taher Alaoui, membre du Conseil scientifique de l'association. Opérationnelle depuis janvier dernier, la maison de vie de Casablanca a accueilli 379 personnes. «Les patients hébergés proviennent de différentes villes, du nord au sud du pays.
Actuellement, nous accueillons 37 personnes. La moyenne du séjour est de 7 à 8 jours. Parfois, certaines personnes restent à la Maison jusqu'à deux mois pour des raisons de traitement», indique Mesnaoui Abderahman, directeur de la Maison de vie de Casablanca. L'une des pensionnaires est une jeune femme agée d’une vingtaine d’années. Accompagnée par sa mère, elle est venue de Khouribga. «Nous sommes ici depuis deux mois. Ma fille suit un traitement à l'Hôpital 20 Août. Auparavant, nous souffrons beaucoup pour trouver un endroit où passer la nuit.
Dorénavant, grâce à cette maison, nous sommes bien installées et ma fille peut suivre son traitement sans l'interrompre. Cette maison nous a épargné plusieurs kilomètres à parcourir», raconte la mère, le cœur soulagé. Une autre mère est venue, cette fois-ci, de Mauritanie avec sa petite fille de 2 ans et demi, qui a perdu son œil droit à cause de sa maladie cancéreuse. «C'est son médecin traitant à Nouakchott qui m'a conseillé de venir au Maroc pour soigner ma fille. Avant de venir à la maison de vie, j'étais hébergée à l'hôpital des enfants. L'accueil dans cette Maison est très chaleureux», confie la jeune femme. Au Maroc, deux Maisons de vie existent dont une à Agadir. Pour répondre aux besoins des malades, une autre structure est en cours de réalisation à Tanger. La construction deux nouvelles unités, à Marrakech et à Casablanca, est en outre programmée dans le plan d'action de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer.
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