Yawatani
Certification Iso 14001, stations de traitement d’eaux usées, mesure de qualité d’air, nouvelle décharge publique…La ville de Marrakech prend le taureau par les cornes et décide d’attaquer de front les nuisances environnementales. Déjà plus 30% de son budget sont consacrés à la propreté des rues. Les autorités locales et les habitants estiment que cela n’est pas suffisant pour la première destination touristique du pays. Si, au niveau de la qualité de l’air, la ville n’a pas encore atteint les seuils de Casablanca, la circulation, par exemple, y est devenue tout aussi infernale. Au programme de cette nouvelle feuille de route, un plan de circulation avec de nouvelles rocades qui devront faciliter le déplacement des usagers. Par ailleurs, une étude de déplacement urbain sera lancée en 2008 pour permettre à la ville de prendre des mesures structurantes à appliquer rapidement.
Ville connue par son climat agréable, le problème de la qualité de l’air commence à se faire sentir. «C’est aujourd’hui un souci majeur», déclare le wali de la région, Mounir Chraïbi. Des pics de pollution ont été enregistrés au niveau de la médina et de l’aéroport de Marrakech. Ces résultats ont poussé les responsables locaux à prendre des mesures concrètes. Ainsi, tous les sites présentant des risques seront désormais dotés de stations fixes de mesure de l’air. Celles-ci seront reliées aux services de circulation et devraient permettre de réguler la situation en cas de niveau important de pollution.
En attendant, la ville vient d’être certifiée Iso 14001 pour la mise en place de son plan pour l’environnement et son système de management adéquat.
«Il ne s’agit pas d’une déclaration d’intention, mais d’une politique pensée par le Conseil communal et approuvée par un bureau certificateur comme Veritas», insiste Chraïbi (www.leconomiste.com). Lancé en juin 2005, ce projet, cofinancé par l’Union européenne (UE) a certifié les structures du Conseil communal de Marrakech aux normes ISO 14001. Le Conseil devient ainsi le premier à bénéficier de ce statut dans le monde arabe et africain.
Outre le Conseil communal de Marrakech, plusieurs acteurs ont apporté leur pierre à ce projet, à savoir l’Inspection régionale de l’aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement, le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), la province de Lucques et l’Ecole supérieure de Sant’Anna en Italie.
Concrètement, le projet porte sur la mise en place d’un système de gestion environnementale conforme au schéma «EMAS» (Environmental Management and Audit Scheme), le règlement européen qui discipline les principes pour la structuration d’un système de gestion environnementale adressé aux organismes publics et privés et aux entreprises. «Les actions menées dans le cadre de ce programme s’alignent sur les normes environnementales européennes», souligne fièrement Omar Jazouli, président du Conseil. Il s’agit entre autres d’une analyse exhaustive des aspects environnementaux et une définition d’un plan d’action conforme aux standards Iso 14001.
Car, ce qui attend la ville est également plus important. La gestion de tous les espaces, notamment les jardins. Marrakech, disposant d’un taux d’espace vert de 12 m2 par habitant, a lancé en 2007 un plan de sauvegarde de sa palmeraie avec 400.000 nouveaux palmiers à planter et un site d’intérêt biologique de 800 ha. Mais il faudra beaucoup d’eau à tous ces projets et aussi à tous les terrains de golfs en cours de construction dans la ville. Le sujet est d’autant plus crucial que la région est confrontée à un important stress hydrique. D’où les stations de traitement d’eaux usées et qui demeurent les projets phares de cette feuille de route environnementale. La première unité devrait démarrer en 2008. Un appel d’offres international pour une seconde station de recyclage de troisième degré, sera lancé incessamment. Celle-ci devra permettre à la ville d’arroser les jardins et les terrains de golfs. Les promoteurs devront mettre la main à la poche pour cofinancer la station qui coûtera pas moins d’1 milliard de DH.
Du reste, la ville a déjà engagé une action d’amélioration du rendement du réseau d’eau de la ville. Action qui a permis l’économie de 2 millions de m3 d’eau en une année. «L’économie d’eau sera d’ailleurs un axe majeur de la future concession de la Régie de distribution de l’eau et d’électricité de la ville », termine le wali.

Nouveaux espaces verts


Bonne nouvelle! La décharge publique de Marrakech sise sur la route de Tamansourt sera fermée et transformée en un immense espace vert planté de palmiers. Un nouveau site pour le traitement des ordures est en projet. Ce dernier sera conforme aux normes environnementales en vigueur. Le projet représente un investissement de 25 millions de DH.


Source leconomiste.com

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