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Combien de supporters marocains se rappellent aux passés glorieux de Younes El Aynaoui, Hicham Arazi ou encore Karim Alami qui faisaient partie du gotha tennistique mondial durant les années 2000.

Cette nostalgie est d’autant plus présente lorsque l’on est supporter du tennis et que l’on voit les joueurs provenant des quatre coins du globe s’affronter pendant un tournoi aussi prestigieux que Roland-Garros. Les passionnés de ce sport au Maroc ne gardant que de maigres consolations en visionnant et re-visionnant des matchs historiques tels que celui d’El Aynaoui contre Roddick en quart de finale de l’open d’Australie en 2003, ou encore le quart de finale d’Hicham Arazi contre Cédric Pioline en 1998 à Roland-Garros. Depuis le temps, c’est la traversée du désert pour le tennis au Maroc.

Seul consolation pendant ces 10 années de disette, le parcours de Réda El Amrani arrivé au 140ème range mondial et qui s’est malheureusement arrêté prématurément, la faute à une blessure grave. Tous les joueurs marocains restant de ces dix dernières années n’ont malheureusement pas pu obtenir un classement honorable, c'est-à-dire dans le top 100 mondial. La faute à qui ? Probablement à un manque de sérieux de la part des instances du tennis. Feu Mohamed Mjid, président historique de la fédération royale Marocaine de tennis a su apporter un nouveau souffle au monde de la petite balle jaune au Maroc, avec une équipe de coupe davis marocaine qui pendant des années affrontait les meilleures nations du tennis, dans le groupe mondial. Tout le monde se souvient des rencontres France Maroc, ou encore de la victoire du Maroc contre l’Angleterre à Casablanca, Arazi infligeant une véritable leçon de tennis à Greg Rusedski. Sans parler de Maroc Espagne, où les marocains menés par un Younes El Aynaoui brillantissime (qui avait infligé un cinglant 6/0 à Juan Carlos Ferrero) était à deux doigts de créer la surprise en éliminant la grande équipe espagnole à Saragosse, la faute à une blessure de Karim Alami durant le 5ème et dernier match décisif de la rencontre.

Malheureusement, trois grand joueurs de tennis ont fait l’apparition, et la succession est à ce jour inexistante. Aucun des joueurs marocains n’a su réellement s’imposer sur le circuit. Les instances du tennis au Maroc n’ont su surfé sur cette vague, alors que les club et les licenciés fleurissent au Maroc. Prenons l’exemple de la Serbie, qui au sortir de la guerre était quasi-détruite, sortant de nulle part une ribambelle de joueurs dominant le tennis mondial. L’on pense alors à Djokovic, Troicki ou encore Tipsarevic chez les hommes ou Ivanovic et Jankovic chez les femmes.

Espérons néanmoins pour le Maroc un renouveau du tennis et surtout la préparation d’une génération de champions pour la prochaine décennie, au travers de la création d’une structure professionnelle de formation. Les écoles dont peu s’inspirer le Maroc sont nombreuses. Il suffit de voir la qualité des structures fédérales en France ou encore les académies de tennis existantes aux US. Et surtout l’incorporation des anciens champions à ces mêmes structures, qui pourront partager leur expérience avec les jeunes et les moins jeunes. 

 

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