Yawatani

Le dernier match du groupe A mettant aux prises le Maroc au Cameroun s'est soldé par une victoire logique du Cameroun. 

 

 
Les lions indomptables ont vaincu sans surprise une équipe du Maroc encore une fois à la bien pale figure. Les lions de l'atlas dont le bilan de ces éliminatoires révèle à lui seul la crise que connait actuellement le football Marocain.
 
En effet, en 6 matchs joués le Maroc a enregistré un bilan de 3 matchs perdus et 3 matchs nuls, soit 3 points engrangés au total pour une quatrième place de lanterne rouge, derrière le Togo et le Gabon tout deux qualifiés pour la coupe d'Afrique 2010. Le Cameroun terminant premier du groupe et qui se qualifie donc pour la première coupe du Monde sur le sol Africain.
 
Les coéquipiers de Samuel Etoo n'ont donc pas forcé leur talent pour arriver à bout de lions de l'atlas dont le niveau se rapprochait plus de celui d'une équipe de 2ème division Française que celui d'une grande nation du football Africain.
 
Les absences de nombreux cadres de l'équipe nationale ne peuvent en aucun cas justifier cette dernière défaite. Certains joueurs évoluant en Europe sont ainsi directement visés pour leur "manque d'implication". La question qui vient alors à se poser :
Est ce que ces joueurs sont véritablement les seuls responsables de la débâcle de l'équipe nationale? 
 
Certains fustigent à tort ou à raison ces joueurs et leur comportement en omettant un fait essentiel, celui du rôle de gestion global du football Marocain par une entité qu'est la fédération. Cette fédération a montrée durant les dernières années qu'elle était la principale responsable d'une gestion plus que CATASTROPHIQUE du football marocain. L'absence de formation, le manque de moyens mises à dispositions des club Marocains en matière de formation et d’autres raisons ont lever le voile sur cette gestion amateur. Les agents qui pullulent autour de l’équipe nationale et dont le seul désir est de voir leurs poulains être appelés en équipe nationale afin d'avoir une côte beaucoup plus importante sur le marché des transferts sont aussi pointés du doigt.
 
Comment expliquer qu'une équipe comme le Togo , finisse devant le Maroc qui compte pas moins de 2800 joueurs professionnels recensés dans le monde. La question qui viendrait alors à se poser : Qu'est ce que le Maroc pourrait faire sans ses joueurs qui évoluent en France, en Espagne, en Angleterre ou en Italie. Faudra t-il aligner une équipe formée seulement de joueurs évoluant dans le championnat national ? Ou faire le mélange entre les deux ? Comme fut le cas lors de la dernière coupe d'Afrique des nations au Ghana.
 
Cette coupe d'Afrique qui avait permis au supporter Marocain d'en savoir un peu plus sur le climat que traversait l'équipe nationale. Les clans d'une part formés par les joueurs évoluant dans le championnat national et d'autre part celui des joueurs évoluant à l'étranger.
 
Lors de l'élimination du Maroc de cette coupe d'Afrique et après la conférence de presse du sélectionneur de l'époque Henri Michel, le bouc émissaire de cette débâcle était trop facile à trouver. Ce ne sera pas la fédération ni son président de l'époque mais comme d’habitude l’entraineur. Sans oublier en 2006 le limogeage de Philippe Troussier trois semaines avant le début de la Coupe d’Afrique des nations pour motif de « divergences entre l’entraineur et la fédération », motif avancé par les responsables de l’époque. Cette divergence qui aura couté très cher au contribuable Marocain puisque tout comme Roger Lemerre, Philippe Troussier aura touché lors de son limogeage toutes les années restantes de son contrat.
 
 
Revenons un instant à ces dernières éliminatoires. Lorsque le Maroc débute la compétition contre le Gabon à Casablanca, chose peu courante, la fédération impose à Lemerre un adjoint Marocain en la personne de Fathi Jamal. Les divergences entre les 2 techniciens se ressentiront très rapidement. Encore une fois, est-ce les joueurs qui choisissent leurs encadrant ou est ce la fédération ? Tout le monde connaît la réponse. Le Maroc perd donc par 2 buts à 0.
 
 
Vient ensuite le match contre le Cameroun. Un Cameroun très mal en point qui tout comme le Maroc avait perdu son premier match. Le match contre le Cameroun se soldera par un score nul de 0/0. La comparaison devient alors intéressante puisque tout comme le Maroc à ce stade de la compétition, le Cameroun possède le même nombre de points (1 point) après 2 matchs joués. La seule différence entre les deux nations est que la fédération Camerounaise va réagir rapidement et intelligemment à cette débâcle, puisqu’elle va confier la sélection à Paul Le Guen. Lui confiant ainsi une mission pour le moins délicate : qualifier les lions indomptables à la coupe du monde en ayant 5 points de retard par rapport au premier du groupe à savoir le Gabon.
 
Le Cameroun se verra relever la tête pendant ces éliminatoires puisqu’il vaincra le Gabon à Libreville et à Yaoundé pour reprendre la tête du groupe. Pendant ce temps, la FRMF limoge Roger Lemerre et propose au football mondial une révolution dans le management d’une équipe nationale, à savoir la nomination de 4 entraineurs. Qui plus est, sans AUCUNE expérience internationale. Hassan Moumen , entraineur durant des années de la jeunesse sportive d’Al Massira, Hussein Ammouta entraineur du Fus de Rabat, Jamal Sellami ex joueur du Raja et entraineur du Difaa Hassani d’El Jadida et enfin Abdel Ghani Naciri, ex adjoint de Badou Zaki en 2004.
 
Autant dire que le bureau fédéral a proposé au supporter Marocain un quatuor inédit formé d’entraineurs dont les CV même pris ensemble ne valent en aucun cas celui d’un entraineur comme Paul Le Guen dont l’expérience au plus haut niveau est remarquable.
Comment un entraineur dont l’expérience se limite à un championnat amateur qu’est le championnat Marocain peut il se prévaloir d’être capable de qualifier une sélection à une coupe du Monde ? Comment un joueur qui a été formé dans un club européen professionnel peut-il recevoir des directives d’un entraineur sans la moindre expérience internationale?
  
Vous l’aurez tous compris, dans le plus beau pays du monde, en matière de football , on met les charrues avant les bœufs.
 
Amine Slaoui // Copyright  www.yawatani.com
 

 

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