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Fakhir a été limogé par Said Hasbane. A la surprise générale ? Pas vraiment. Depuis plusieurs mois, les choses sont tendues entre le président et l'entraineur, et la cohabitation est devenue impossible. Récit d’une fausse-romance.

Fakhir est arrivé en tout début de saison en écartant son collègue Rachid Taoussi. Ce dernier en quittant le Raja déclarait haut et fort qu’un « entraîneur ne l’a pas laissé travailler, car ils voulait son poste en le poussant dehors de manière peu orthodoxe ». Les cadres ont fait grève avant la concentration qui était prévue à Ifrane. Rachid Taoussi choisit de compter sur les jeunes joueurs, et les nouveaux venus.

Surprise au retour, l’entraîneur a été limogé, avant d’officialiser l’arrivée de Fakhir dans la foulée. Et comme par magie… fin des grèves. Le but était de trouver un homme qui a l’expérience des titres, et qui jouit d’un charisme capable de remettre le calme au sein du groupe. Tout avait bien commencé pour les Verts qui enchaînaient les victoires avant un tournant de la saison.

L’ancien sélectionneur national est entré en conflit direct avec son président Hasbane à cause des salaires et primes en retard. Soutenant les grèves répétitives des joueurs, en faisant des déclarations intempestives aux médias et en conférence de presse, il avait rompu le cordon avec le comité. Pour jouer le rôle de l’entraîneur rebelle, avec un salaire de 250.000 dirhams,  il prend part aux grèves. L’information de ses négociations avec l’IRT a vite circulé et confirmé par plusieurs sources fiables, mais les dirigeants tangérois se sont rétractés dès que le technicien a étalé ses exigences.

Fakhir contrôle donc la masse avec ses déclarations. Pour les supporters, il fallait choisir un camp et le choix était vite fait, car Hasbane ne fait pas l’unanimité. Bilan, un Raja divisé sur les réseaux sociaux qui n’a pas pu faire mieux qu’une 3e place, synonyme de coupe de la CAF la saison prochaine. La petite guerre entre les « Pros Fakhir » et "Anti-Fakhi"r avait pris fin, car Hasbane l’a limogé après la 30e journée sur une victoire 4-1 face au DHJ.

Pour la 3e fois de sa carrière, Fakhir sort par la petite porte de son club formateur. Il a d’abord abandonné les Verts en phase de poule de ligue des champions (2011-2012), car Abdeslam Hanat avait refusé quelques transferts. Il a ensuite été limogé la veille de la coupe du monde des clubs (2013) par Mohamed Boudrika car son groupe était instable, et cette fois-ci, l’histoire se répète avec Hasbane qui a choisi d’écarter Fakhir…  comme il avait viré Taoussi. L'histoire se répète.

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