Yawatani

Comme nous l’avions annoncé en exclusivité, hier mardi, à 18 heures, alors que l’assemblée générale venait de commencer, Badou Zaki était déjà limogé en ce moment-là.

Les membres de la fédération ont beau démentir à la fin de l’AGO, comme la nuit porte conseil, ils ont fini par l ‘annoncer publiquement. Mais pourquoi a-t-il –été lâché au beau milieu de la route ?

Il faut l’admettre, le limogeage de Badou Zaki n’a étonné personne. Peut-être que les observateurs sportifs ne s’attendaient pas à ce que la décision soit annoncée le lendemain d’une assemblée générale tout à fait ordinaire où l’on a parlé de tout sauf de Zaki.

Mais il était clair qu’après toutes les péripéties qu’a connues l’équipe nationale et notamment celles concernant la tension qui régnait au sein du staff technique, qu’un jour Zaki serait mis à l’index et viré ipso facto. Beaucoup d’indices laissaient prévoir cette fin et il faut l’avouer le comportement de Badou Zaki a fini par précipiter son éviction.

L’homme s’est fait beaucoup d’ennemis autour de lui au sein de l’équipe nationale, voire tout le monde s’en est plaint. Jugez-en : ses adjoints Mustapha Hadji et Saïd Chiba, le directeur technique, Nacer Larguet et Nourreddine El Bouchehati, le président de la Commission des équipes nationales. Et pour se cadenasser dans un mur de mésentente, Zaki a même été contré par un groupe de ses propres joueurs.

Cela fait beaucoup. Et quand tote cette inimitié s’étale au grand jour au moment où les prestations de l’équipe nationale alternent le bon et le mauvais, Zaki est resté seul en défense. Il est vrai que les Lions de l’Atlas n’ont été éliminés d’aucune compétition sous la houlette de Zaki, mais il est vrai aussi qu’il n’a pas réussi à forger une équipe solide.

Et ce n’est pas faute de joueurs, c’est même le contraire qui s’est produit : Zaki a passé 20 mois à tester 70 éléments. Du coup, il n’a jamais aligné la même équipe et, par conséquent, il est difficile de trouver dans ce souk un groupe cohérent avec l’automatisme  nécessaire pour aborder des compétitions continentales et mondiales.

Ce faisant, Zaki s’est retranché en défense et a permis à ses adversaires de l’attaquer avec des rapports corsés adressés au président de la fédération, Fouzi Lekjaa. Ce dernier en fin meneur d’hommes a demandé des comptes rendus au staff technique (Hajdi et Chiba) au directeur technique national (Nacer Larguet) et au président de la Commission des équipes nationales (Bouchhati).

Tous les trois ont été unanimes pour critiquer la gestion de Zaki et c’est notamment Noureddine El Bouchehati qui a tiré le plus sur l’entraineur national tout en demandant son éviction. Le communiqué de la FRMF de ce mercredi qui annonce le limogeage officiel de Zaki se base d’ailleurs sur ces rapports et parle de l’instabilité de l’équipe nationale en faisant allusion aux changements fréquents des effectifs.

Comme nous l’a dit un connaisseur de football, Badou Zaki est "un sélectionneur à l’égard de ce qu’était un certain temps Ahmed Antifit, mais il n’a jamais été un bon entraineur". Son manque de  palmarès à la tête des multiples équipes qu’il a entrainées, confirme ce jugement. Son trait de caractère y est pour quelque chose dans cet échec.

Yawatani.com et le360sport.

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