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Les boulangers marocains ont lancé, mercredi 26 mars, une grève de 48 heures pour protester contre le prix du pain. Fixé par le gouvernement à 10 centimes d'euros, ils dénoncent des ventes à perte.

C’est une grève que les autorités marocaines regardent avec attention. Les boulangers du royaume déclarent aujourd’hui ne plus rentrer dans leurs frais et vendre à perte. En cause : la hausse du coût des matières premières. Ils ont donc décidé, mercredi 26 mars, de se mettre en grève pendant 48 heures pour montrer leur mécontentement au régime.

Depuis 10 ans, le prix du pain, étroitement réglementé, n'a pas bougé. Il coûte 1,20 dirham soit 10 centimes d'euros. "Nous ne demandons pas la lune, juste une légère augmentation de l'unité du pain qui nous revient plus chère que son prix de vente", a déclaré Saïd Mougja, représentant de la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries (FNBPM), à l'origine du mouvement.

Pour l’heure, la grève serait suivie à plus de 80 %, selon la FNBPM. Un chiffre élevé mais compréhensible au regard des doléances des grévistes : ces derniers souffrent non seulement d’une hausse des prix mais aussi de la concurrence des boulangeries clandestines. Les ventes de pains, fabriqués à domicile, et commercialisés dans la rue, se vendent en effet moins cher que dans les boulangeries classiques.

C'est la première fois depuis des années que les boulangers décrètent une telle grève. Selon la FNBPM, plus de 100 millions d'unités sont consommées chaque jour dans ce pays de 35 millions d'habitants.

Dénonçant "la logique du chantage" du mouvement de grogne, le porte-parole du gouvernement minimisé les raisons et la portée de la grève. "Le marché n'a pas été affecté par ce mouvement puisque l'approvisionnement pour ce produit de première nécessité s'est fait de manière normale".

Dans les années 1980, à la suite d'une hausse du prix de produits de base, des "émeutes du pain" avaient éclaté dans plusieurs grandes villes, faisant de nombreuses victimes.

Le 6 avril, une manifestation nationale pour "défendre le pouvoir d'achat et la dignité des salariés" est prévue à Casablanca, à l'appel des trois des principaux syndicats du pays.

Avec AFP

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