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Tout est parti d’un constat fait par la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale, qui a noté avec étonnement dans un rapport, l’explosion des accouchements par césarienne chez ses adhérentes et qui a décidé de ne plus rembourser ce type d’interventions sans justification médicale.
 
Il faut dire que les traditions et les habitudes changent au point de détourner les femmes enceintes des accouchements par voie basse. Les chiffres attestant d ce phénomène et avancés par la CNOPS sont éloquents: sur les 30 583 accouchements réalisés en 2017 et remboursés par cet organisme,18 522 l’ont été par césarienne, soit un taux de 61%. Ce taux était de 35% en 2006 et seulement 43% en 2009.En 11 ans, les dépenses pour les accouchements par césarienne ont décuplé pour passer de 13 millions de dirhams en 2006 à 130 millions de dirhams en 2017. Indicateur important, ce sont les plus jeunes qui ont recours à la césarienne puisqu’en 2017, elles étaient 72 % âgées de 20 à 35 ans à être césarisées dans le secteur privé qui réalise 66 % de ce type d’accouchements.
Il faut savoir que l’Organisaton Mondiale de la Santé recommande de ne pas dépasser le taux de 15% par césarienne sur l’ensemble des accouchements réalisés par pays. Bien souvent, le recours à la césarienne, devenu très courant, n’est pas médicalement justifié.
 
Actu-maroc.com

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