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- Publication : 26 avril 2007
A l’opposé de l’islam français des années soixante caractérisé par sa «clandestinité», l’Islam des années quatre-vingt sera plus visible. Tout au long des années quatre-vingt l’islam de France passera d’une phase de «visibilité» à une autre de «citoyenneté».
Ces années étaient marquées par une forte émergence des associations islamique ainsi on parlait de la «deuxième religion de France».
Dés le début des années quatre-vingt-dix, un nouveau phénomène transforme la carte religieuse de l’islam de France. En effet, la socialisation de certains jeunes au non de l’islam rend de plus en plus floue les frontières entre le militantisme socio-religieux et le militantisme socio-politique. Depuis que le mouvement associatif «beur » a échoué dans sa vocation a émergé un véritable groupe de référence socio-politique. Nos «banlieues» ont engendré des associations de jeunes qui se déclarent ouvertement musulmans et s’engagent dans un militantisme social, qui n’hésitent pas à protester contre une condition subie et procurent ainsi des méthodes alternatives dans l’action sociale voire même politique.
Alors que la socialisation politique s’effectuait localement par le bais des associations locales, aujourd’hui on remarque que la socialisation politique s’étend sur la scène nationale.
Or, le mouvement triomphant de la socialisation politique des musulmans Français est L’UOIF (Union des Organisation Islamique de France). Ainsi à une semaine du premier tour des élections présidentielles, l’UOIF, première fédération de France, implicitement, se prononce pour la candidature de Bayrou contre les deux candidats de L’UMP et du PS. Le premier vice-président de l’organisation a critiqué Nicolas Sarkozy, pour avoir parlé des moutons égorgés dans la baignoire et stigmatisé la jeunesse des banlieues, et également Ségolène Royal, déplorant qu'elle oppose le port du voile à la liberté des femmes. Seul François Bayrou, qui s'affiche comme "catholique pratiquant laïc", a été épargné par les critiques de M. Fouad Alaoui.
Les organisateurs de la plus grande rencontre musulmane de France se sont prononcés politiquement, alors que les pèlerins (visiteurs du salon) souhaitaient entendre des discours religieux et non pas de l’idéologie religieuse.
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