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- Publication : 5 mai 2007
Suivies par une assistance nombreuse, ces rencontres axées sur plusieurs thèmes dont "soufisme et développement humain", "soufisme et droits humains" et "soufisme et diversité des cultures", ont démontré, selon la plupart des intervenants, que "le soufisme est une sorte de culture de la dignité humaine".
"Tout en estimant que la spiritualité est une éducation qui commence par soi", les conférenciers ont cerné la place qu'occupe le soufisme dans le monde et souligné qu'il "serait au coeur de l'Islam".
Ils ont, par la suite, relevé le renouveau du soufisme à partir des années 70-80 dans le monde arabe et notamment en Turquie et en Indonésie, notant qu'en Egypte un musulman sur six est rattaché à une confrérie alors qu'au Sénégal, ils sont quelques 90 pc à suivre des voies initiatiques, le soufisme étant depuis le 13-ème siècle organisé en "voie d'initiation".
Pour d'autres intervenants, le soufisme a été défini comme une espèce de régulateur individuel entre ce qui est dogmatique et ce qui est fondamental. Ayant souvent servi pour dicter aux gens leurs attitudes, il ne peut se développer que par un phénomène d'initiation et de réflexion. Dans le phénomène de la globalisation et de l'évolution des société, il existe un désarroi chez l'individu et ce qui est donc intéressant dans le soufisme, c'est qu'il permet "de nous élever et d'intégrer plus facilement les changements".
Des intervenants ont, pour leur part, indiqué que "le soufisme est très bien perçu dans le monde occidental car il est une contre image de l'islamisme radical". S'insérant parfaitement dans la modernité, il se pose aisément dans un espace laïc et cela est important pour l'Occident", ont-ils poursuivi, affirmant que le soufisme est "un ensemble de valeurs de l'humanité à savoir l'humilité, la générosité, la tolérance, l'acceptation de l'Autre. Il n'est donc que l'interprétation réelle de l'Islam", ont-ils estimé, déplorant "l'énorme fracture qui se crée à cause de la méconnaissance de l'Islam" . Quant à l'histoire du Maroc et sa relation avec le soufisme, les orateurs ont relevé que cette relation est bien ancrée et articulée autour de grands noms comme celui de Moulay Idriss, fondateur de la ville de Fès.
Ils ont de même évoqué le rôle des zaouias à travers le temps pour ajouter que les "soufis marocains au cours de l'histoire se sont brillamment exprimés dans cette voie et l'ont exportée", citant à titre d'exemple, Sidi Ali Ben Harzim, Moulay Abdesslam Ben Machich, Cheikh Abou Hassan Chadili d'origine marocaine (enterré dans le désert égyptien) et Moulay Larbi Darkaoui ainsi que Cheikh Hamza Boutchichi.
En outre, aucune ville comme Fès possédant l'université Quaraouyinne n'est aussi réputée dans le monde à ce niveau. Un grand nombre de personnes ont apporté leur contribution à l'oeuvre soufie à commencer par le fondateur de la ville: Moulay Idriss II, ont-ils conclu.
MAP
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