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Le Maroc devrait se préparer à la possibilité d’élections anticipées en Espagne. En effet, les divergences entre le parti socialiste espagnol (PSOE) et sa majorité hétéroclite vont crescendo.

Ce lundi, Pedro Sánchez a une nouvelle fois couvert d’éloges le Maroc. «C’est un pays sûr, un pays avec lequel nous collaborons et c’est un pays qui est logiquement central pour le contrôle de la migration», a indiqué le président du gouvernement espagnol, dans une interview accordée ce matin à la radio Cadena Ser.

Tout en défendant sa politique migratoire, le chef du PSOE s’est prononcé contre «les attaques des forces de sécurité de l’Etat». Une allusion plus que transparente à la violence subie par des éléments de la Guardi Civil lors de l’assaut, le 22 août, de la part de migrants subsahariens qui ont forcé la clôture de la Ceuta.

Ces propos ne manqueront pas de susciter des grincements de dents chez ses alliés de Podemos et leurs petites formations satellites (Gauche catalane républicaine et Compromis, une coalition de formations nationalistes valenciennes, en plus des Basques et de EH Bildu), réputées pour leurs positions anti-marocaines sur le dossier de la migration et de l’accord de pêche

Rabat n’est pas le seul point de discorde.

Les divergences entre le PSOE et les partis ayant voté, le 2 juin, la motion de censure contre le gouvernement Rajoy, vont crescendo. Tous ont condamné le rapatriement desdits migrants vers le Maroc, en se disant opposés à l’intégration des eaux du Sahara dans l’accord de pêche, conclu en juillet dernier entre le Maroc et l’Union européenne.

Néanmoins, c’est le projet de la loi de finances 2019 qui cristallise les tensions entre les socialistes et leur majorité hétéroclite. Aujourd’hui, Pedro Sánchez dit vouloir un budget qui rompt avec celui de son prédécesseur, adopté seulement quelques semaines avant le départ du gouvernement conduit par le parti populaire (PP). «Ce n’est pas mon budget», a-t-il déclaré à la radio Cadena Ser. Et d’ajouter que son exécutif «n’a qu’une seule option». Fait-il allusion à des élections anticipées ?

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Si Sánchez n’a pas ouvertement exprimé ses intentions, le secrétaire d’organisation du PSOE et ministre de l’Equipement, José Luis Abalos, s’est voulu plus direct dans des déclarations à la presse : «Notre ambition n’est pas de rester au pouvoir juste pour le pouvoir. C’est, d’ailleurs, la grande différence avec la droite.»

Vendredi 31 août, à bord de l’avion qui le ramenait vers l’Espagne après une tournée dans des pays d’Amérique latine, Sánchez a lancé un appel à tous les groupes ayant appuyé sa motion de censure pour se mettre d’accord sur le projet de loi de finances de l’année prochaine.

Dans ce contexte, le Maroc ne devrait pas redouter la perspective d’élections législatives anticipées en Espagne. Les derniers sondages publiés hier donneraient la première place au PSOE avec 25,8% des voix, suivi par Ciudadanos avec 23,1%, 22,1% pour le PP et 16,5% pour Podemos. Au moment où la popularité des camarades de Pablo Iglesias fond, ces résultats pourraient annoncer la naissance d’une coalition entre les socialistes et le parti de centre-droit, Ciudadanos.

 

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