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Mohamed Hassad, le ministre de l’Éducation nationale limogé, se cherche un avenir politique. Le trouvera-t-il au sein du Mouvement populaire? Rien n'est moins sûr dans ce parti où les guerres de succession font souvent rage.

 

Si on s'en réfère aux statuts, Mohamed Hassad a intégré le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani sous la casquette du MP. Il siège au sein du Bureau politique de cette formation à forte présence dans le monde rural.

Les statuts du parti de l'Épi stipulent que pour prétendre à une candidature au poste de secrétaire général, tout candidat doit impérativement avoir occupé un mandat entier au sein du Bureau politique. Or Hassad ne pourra jouer cette carte lors du prochain congrès du MP, prévu au mois de mai 2018. L'ancien ministre de l'Éducation nationale ne pourrait aspirer à une candidature qu'à l'unique condition que les statuts soient amendés. À ce sujet, un membre de la direction du parti a rétorqué par ce dicton: "On n'apprend jamais à un enfant la théorie de marcher avant de marcher".

Mohand Laenser a déjà occupé et épuisé deux mandats. Mais il peut rêver d'un troisième mandat par le truchement des amendements des statuts. Cette "mode" gagne actuellement tous les partis. Faux départ d'Ilyas El Omari du PAM, mobilisation d'une partie du PJD pour un troisième mandat d'Abdelillah Benkirane, les statuts se font et se défont au gré des ambitions des uns et des autres. "Il est possible que Laenser se maintienne à la tête du MP sans laisser aucune chance ni à Mohamed Hassad - qui demeure un ministre compétent victime d'une coûteuse maladresse - ni à d'autres harakis prétendants et ils sont nombreux", a affirmé, sous le couvert de l'anonymat, un membre du bureau politique du MP.

Restent les autres prétendants. Il y a d'abord le chef de file Mohamed Ouzzine qui gère d'une main de fer la direction administrative du parti. Il est connu pour son pragmatisme et son sens organisationnel qui l'ont aidé à surmonter la crise de la "karrata" (raclette) du complexe Moulay Abdellah.

"Tous les anciens ministres depuis 2011 (sauf Hakima Haite) peuvent prétendre à la présidence du parti, y compris Mohamed Hassad, dans la mesure où l'influence du MP  a diminué sur l'échiquier politique du pays." Pour le politologue Mustapha Shimi, "Mohamed Hassad n'a pas de chance sérieuse pour succéder à Laenser". "Son limogeage pose problème, a-t-il indiqué. Il est problématique dans la mesure où il serait un chef de parti sanctionné par le roi en tant que ministre." Mustapha Shimi a regretté le fait que "le MP n'ait pas de candidat potentiel. Ce parti n'a pas généré d'élites".

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