Yawatani

Il est un peu plus de 13h ce mardi 15 novembre quand la cérémonie de lancement du sommet de la COP22 a débuté.

Après avoir accueilli les dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement sur le site de Bab Ighli à Marrakech, qui accueille la COP22 depuis le 7 novembre, le roi Mohammed VI est entré en compagnie de son frère le prince Moulay Rachid et de son fils le prince Moulay Hassan dans la salle plénière, sous les applaudissements.

Le roi était entouré, entre autres, du président de la COP22 Salaheddine Mezouar, de la Secrétaire exécutive de la CCNUCC Patricia Espinosa, du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et de la ministre de l'Environnement Hakima El Haité, ainsi que de ses conseillers Taïeb Fassi-Fihri et Fouad El Himma, et de Abdeljaouad Belhaj, ministre de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie. 

Dans les premiers rangs, on pouvait apercevoir Omar Azziman, conseiller du roi et président du Conseil supérieur de l'éducation, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad, le conseiller du roi André Azoulay, et le ministre de l'Economie et des Finances Mohamed Boussaid.

Après avoir souhaité la bienvenue aux différentes personnalités au Maroc, "terre de coexistence, carrefour des civilisations", le roi a indiqué que "l'organisation de cette conférence pour la deuxième fois par le Maroc traduit notre attachement au cadre multilatéral pour aborder les défis internationaux".

"C'est la preuve de notre intérêt pour les questions de l'environnement et du climat", a ajouté Mohammed VI, rappelant que le Maroc est l'un des premiers pays à avoir "contribué à l’émergence d’une prise de conscience mondiale quant au changement climatique".

Selon le roi, l'humanité entière attend "plus que la simple annonce d’engagements et de principes", mais aspire plutôt à des décisions "aidant à sauver l’avenir de la vie sur terre et à la prise d’initiatives concrètes et de mesures pratiques à même de préserver les droits des générations à venir". 

L’ère coloniale est révolue

Alors que beaucoup ont rebaptisé la COP22 la "COP africaine", le roi a tenu à mettre l'accent sur la nécessité de prendre en compte les impacts négatifs des changements climatiques dans les pays du sud et les pays insulaires, "menacés dans leur existence même".

"S’il est normal que chaque partie défende ses intérêts, les décisions prises et imposées ne sont pas, en revanche, toujours à la portée de tous les pays", a-t-il indiqué, rappelant que "l’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions". 

"En fait, l’enjeu, c’est l’existence de l’Homme, qui exige de nous d’œuvrer ensemble main dans la main pour la protéger. Aussi, il ne faut pas forcer les pays, d’emblée, à accepter des décisions auxquelles ils ne pourront pas se conformer. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils les rejettent, mais plutôt qu’ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour les appliquer". 

Urgence d'un soutien financier pour les pays du Sud

Ainsi, le roi a engagé toutes les parties "à œuvrer pour donner corps à notre attachement aux valeurs de justice et de solidarité", à travers plusieurs mesures nécessaires. Celle d’un "soutien financier et technique urgent" qui permette aux pays du sud, et plus particulièrement aux pays les moins avancés et aux Etats insulaires, de "renforcer leurs capacités et de s’adapter aux changements climatiques".

Le roi a aussi sommé les pays avancés à respecter leurs engagements, concernant "la mobilisation, à l’horizon 2020, des cent milliards de dollars, au moins, qui ont été la clé de voûte de l’Accord de Paris". Pour le souverain, il s'avère également nécessaire d'impliquer "tous les acteurs dans la facilitation du transfert de technologie et la nécessité d’œuvrer au développement de la recherche et de l’innovation dans le domaine du climat", et enfin de renforcer "la contribution des acteurs non gouvernementaux, entreprises, collectivités territoriales et associations de la société civile pour une "action globale pour le climat".

Soulignant le fait que le Maroc a été parmi les premiers pays à avoir annoncé leur contribution prévue déterminée au niveau national, et qu'il s’est engagé récemment à baisser le taux de ses émissions de gaz à effet de serre, le roi rappelé que le royaume a pris "des initiatives concrètes pour assurer, à l’horizon 2030, 52% de sa capacité électrique nationale à partir de sources d’énergie propre". 

"Dans le même ordre d’idées, nous avons proposé une série d’initiatives dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne l’adaptation et le financement, dont l’initiative d’adaptation de l’agriculture en Afrique", a-t-il ajouté.

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