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L'Espagne s'est ralliée à l'accord conclu par les 26 autres pays de l'UE sur le partage industriel du système Galileo de positionnement par satellite, ce qui permet de lever les derniers doutes sur ce projet.

Les ministres des Transports de l'UE étaient parvenus jeudi à un compromis sur ce projet-phare appelé à concurrencer le GPS américain, mais l'Espagne, qui voulait de meilleures retombées industrielles, avait voté contre la décision.


Pour 26 Etats membres, l'accord conclu jeudi soir à la majorité qualifiée était parfaitement valable, ce que contestait l'Espagne, qui estimait qu'il fallait parvenir à un consensus. Ils ont toutefois préféré que Madrid s'y associe, ce qui a été fait en échange d'assurances sur les retombées industrielles.

"Nous avons réussi à éliminer tous les doutes liés à ce projet", a déclaré le ministre portugais des Transports, Mario Lino, dont le pays préside pour l'instant l'Union. "Nous avons pensé que tous les Etats membres devaient être unis."

Galileo, qui devait être lancé avant la fin de l'année sous peine de devenir obsolète en raison des retards accumulés, est donc définitivement sauvé après la défaillance du consortium privé, qui devait au départ assurer son lancement.

Il y a une semaine, les ministres du Budget des Vingt-Sept ont décidé de financer par le biais du budget communautaire le lancement de la constellation des satellites pour un coût de 2,4 milliards d'euros, en plus du milliard d'euros déjà engagé.

SIX SEGMENTS

Il a fallu faire appel à l'argent public pour compenser la défaillance du consortium privé qui n'a pas voulu prendre le risque d'investir dans un projet sans garantie de retour.

Dans un premier temps, l'Allemagne avait bloqué l'accord parce qu'elle craignait de voir ses entreprises, entités moyennes sur ce marché, écartées des contrats au profit des géants français capables de mener seuls le projet à bien.

Le différend entre Paris et Berlin sur la restructuration d'Airbus, filiale d'EADS, a en effet provoqué la méfiance entre les deux pays mais une solution a été trouvée pour que tous s'y retrouvent.

Le marché sera finalement divisé en six segments et aucune entreprise ne pourra être chef de file dans plus de deux lots. Le chef de file d'un segment devra également sous-traiter au moins 40% du contrat, mais pas à ses propres filiales.

L'Allemagne et l'Italie ont également obtenu la localisation sur leur territoire, à Oberpfaffenhofen et à Fucino, de centres opérationnels de contrôle des données satellitaires, des installations qui existent déjà et qui ont été certifiées.

Mais l'Espagne, qui avait obtenu un centre "froid" largement financé sur ses propres deniers, devait se contenter d'analyser les données. Elle a demandé un véritable centre opérationnel.

Jeudi soir, Madrid a refusé une formulation disant que son centre, censé traiter les données sur le sauvetage des vies humaines par le positionnement par satellite, ne devait pas ôter de capacités opérationnelles aux centres allemand et italien.

Pour Madrid, cela ôtait tout avenir à son installation.

LANCEMENT DES APPELS D'OFFRE

Selon Mario Lino, l'Espagne s'est ralliée au compromis grâce à une "petite clarification": si son centre obtient l'indispensable certification technique, il sera "inclus dans le réseau Galileo" au même titre que les deux autres.

L'Agence spatiale européenne (ESA), qui agira comme maître d'oeuvre pour passer les contrats avec les industriels, devra maintenant lancer des appels d'offres début 2008, le travail de préparation réalisé depuis des années n'étant pas perdu.

Le consortium défaillant qui a renoncé à financer le lancement du projet mais qui en assurera l'exploitation est composé de grands groupes: le géant de l'aérospatIale EADS, le français Thales, le britannique Inmarsat, l'italien Finmeccanica, les espagnols AENA et Hispasat et l'allemand Deutsche Telekom.

S'il est impossible de prédire pour l'instant qui remportera un appel d'offres précis, il est déjà acquis que seul EADS Astrium (France, Allemagne et Royaume-Uni) possède la capacité de fabriquer des satellites tandis qu'Arianespace, dont l'opérateur industriel est également EADS, aura le segment "lanceurs", souligne-t-on à la Commission européenne.

Le contrôle au sol devrait être assuré par Thales Alenia Space (France et Italie), Inmarsat serait l'opérateur du système et Thales est bien placé pour piloter la qualité des signaux, même si la règle du non-cumul obligera à des compromis.

Beaucoup plus précis que le GPS, Galileo devrait avoir de multiples applications dans des domaines aussi variés que l'agriculture, les transports ou l'environnement.


source: Reuters

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