Yawatani

L’arrivée à Nouakchott d’un certain Mahjoub Brahim, alias  H’Jiba Ould Freitiss, homme de main dans les geôles du Polisario, a soulevé un tollé parmi les membres de l’Association « Mémoire et Justice » initiée par des rescapés mauritaniens des prisons du Polisario. Tortionnaire notoire, selon Mohamed Val Al Ghadi Kah, président de ladite association, H’Jiba était connu pour ses méthodes vindicatives  de torture. Ce sanguinaire à côté duquel les chefs de la Gestapo étaient des enfants de cœur, serait arrivé en Mauritanie dans le cadre des préparatifs du congrès mascarade des 8 et 9 juillet, indique Kah qui reproche à la Mauritanie, qui vient de mettre sur pied une institution de lutte contre la torture, de permettre à Klaus Barbie du Polisario de fouler son territoire.


Au même moment et à des milliers de kilomètres,  des voix se sont élevées pour dénoncer un autre tortionnaire du Polisario. C’était au palais des Nations à Genève que des plaintes pour violations des droits de l’Homme étaient déposées contre Brahim Ghali.
Ces plaintes déposées par deux de ses victimes,  étaient à l’origine de la fuite nocturne de ce dernier du pays où il était accrédité en tant que représentant du Polisario. Il s’agissait de Khadijattou Mahmoud Mohamed, pour une affaire de mœurs et d’Abdallah Lamani pour séquestration et sévices sur une période de plus de 25 ans. Lors d’une conférence de presse, organisée par l’Association des correspondants de la presse accrédités auprès des Nations unies (ACANU), Agustin de la Cruz, avocat espagnol, a présenté le cas de Khadijatou Mahmoud Mohamed. La jeune femme se plaint d’avoir été violée par Brahim Ghali, représentant du Polisario à Alger, qui fait l’objet d’une plainte déposée le 13 janvier 2013, auprès de l’Audiencia Nacional à Séville. Il est également poursuivi par d’autres victimes pour crimes contre l’humanité. De la Cruz a fait un exposé sur les considérations juridiques de cette plainte, sa recevabilité par la plus haute autorité de la justice espagnole et sa compétence en matière de crimes contre l’humanité, alors que la plaignante a relaté les circonstances de son agression. Pour sa part, Abdallah Lamani, ancien employé à Allumaroc, a raconté avoir été enlevé par des miliciens du Polisario, le 20 août 1980 à Tata, en compagnie d’autres personnes avant d’être conduit manu militari dans une prison des camps de Tindouf, où il passera 23 années de sa vie à l’ombre. Il n’a été libéré que le 1er septembre 2003, grâce à des pressions internationales, notamment du Comité international de la Croix-Rouge. Ce Casablancais quinquagénaire a étayé, devant les représentants de la presse, ce qu’il avait enduré dans les camps et affirmé que parmi les détenus il y avait aussi des Mauritaniens, des Maliens et même des Algériens. Quant à Khadijatou qui travaillait comme interprète dans les camps de Tindouf, elle  raconte qu’après avoir reçu une invitation d’une ONG pour aller en Espagne, elle s’était rendue à la représentation du Polisario à Alger pour certaines formalités du voyage et c’est là où Brahim Ghali a abusé d’elle. Les victimes de la machine répressive du Polisario se comptent par centaines et le cycle des violences continue dans les camps de Tindouf. Au lieu de sévir contre ces violations des droits de l’Homme, en tant que signataires des différentes chartes, les  autorités du pays d’accueil, l’Algérie, adulent ces tortionnaires au point de les présenter pour la direction du mouvement.

Libération

 

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