Le Fellah Marocain défenseur du «parti de l’Istiqlal»

Le plus vieux parti marocain crée la surprise. L''Istiqlal", parti nationaliste, arrive largement en tête des élections législatives, avec 52 sièges. L'Istiqlal devance de cinq sièges les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui n'ont pas réussi la percée qu'ils espéraient (80 sièges).

Le Mouvement Populaire obtient 43 sièges, le Rassemblement national des indépendants, 38 sièges alors que les socialistes de l'USFP n'arrivent qu'en cinquième position avec 36 sièges, selon des résultats communiqués par le gouvernement.

Le vote de vendredi a été marqué par une abstention record. Le taux de participation, de 37%, n'a jamais été aussi bas. Seuls deux inscrits sur cinq se sont déplacés vendredi au Maroc pour les élections législatives. Selon les estimations du ministère de l'Intérieur, la participation s'établit à 41% contre 52% en 2002. Il s'agit du taux le plus bas de l'histoire du royaume.

L'opposition islamiste crie à la fraude et accuse certains adversaires d'avoir utilisé "de l'argent sale". "Ce n'est pas simplement triste pour nous, ça l'est aussi pour la démocratie marocaine", a déclaré Lahcen Daoudi, le numéro deux du (PJD). Selon des observateurs internationaux, le scrutin s'est déroulé en bon ordre même si des irrégularités isolées ont été constatées. Le succès de l’Istiqlal s’explique fondamentalement par la forte participation des électeurs ruraux, moins attirés par les idées du PJD. Ce décalage de participation entre la ville et la campagne s’explique par le contrôle sociale, moins présent dans les villes, qui incite le fellah à ce déplacer vers les urnes.

Envoyé par CHEHAB Youssef

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