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Grâce au déploiement de l'armée, l'état d'urgence devrait permettre de reprendre le contrôle de quartiers gangrénés par la délinquance et l'islamisme.

Dans les décisions prises par le Conseil de défense qui s'est réuni à l'Élysée au lendemain même des attentats, deux types de ripostes ont été a priori arrêtées : à l'extérieur et à l'intérieur du territoire français. La première est purement militaire et concerne les opérations à mettre en œuvre le plus vite possible sur le champ de bataille, c'est-à-dire en Syrie. Elles ont commencé à être lancées dans la journée de dimanche. Ce sont ces frappes aériennes qui ont atteint des objectifs situés à Raqqa, le fief syrien de Daesh. Un centre de commandement et un centre d'entraînement auraient été visés et détruits. Ce n'est qu'un avant-goût de l'intensification des frappes aériennes qui devraient avoir lieu dans les prochains jours. Des actions coordonnées avec les Américains vont pouvoir s'appuyer sur le porte-avions Charles-de-Gaulle lorsqu'il sera – d'ici une dizaine de jours – dans le golfe Persique.

Reprendre le contrôle des sous-sols des barres d'immeubles

L'autre riposte, dont François Hollande et Manuel Valls ont annoncé qu'elle serait massive et sans faiblesse, concerne le territoire français. Et plus particulièrement certaines banlieues, en Ile-de-France, autour de Lyon, de Grenoble ou de Lille, devenues pratiquement des zones de non-droit. S'il va au bout de ses intentions – mais l'osera-t-il ? –, François Hollande semble décidé à utiliser la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois, qu'il va demander aux députés et sénateurs pour des perquisitions massives dans les caves et les sous-sols des barres d'immeubles qui sont parfois devenues de véritables bunkers pour tous les trafics possibles. Et d'abord, ceux des armes et de la drogue qui alimentent l'un et l'autre des groupes susceptibles soit de se tourner vers le grand banditisme, soit de tomber dans le radicalisme islamiste.

La possibilité de faire ces opérations de fouille et de reprise en main, de jour comme de nuit, sans le feu vert d'un juge d'instruction – « et sans que Christiane Taubira vienne mettre des bâtons dans les roues des forces de l'ordre », murmurent certains – sera possible grâce à l'utilisation massive de l'armée. Une partie des 10 000 hommes qui vont être déployés ces jours-ci viendra en appui des policiers qui, faute de moyens, se savaient impuissants devant une situation dont ils avertissaient depuis longtemps qu'elle se dégradait.

Des explosifs et des armes de guerre ont été saisis

Déjà lundi, au petit matin, des opérations d'envergure ont commencé à Lyon, à Toulouse, à Grenoble, à Bobigny. Des explosifs et des armes de guerre ont été saisis. Ces actions devraient se poursuivre dans les jours qui viennent avec plus d'ampleur si, comme cela est prévu, l'armée y participe.

Certes, le pouvoir s'attend, en dépit de l'émotion provoquée par les attentats, à des protestations d'intellectuels ou de mouvements ou partis de gauche, à la simple idée de l'utilisation de l'armée pour des opérations de police, dont certains redouteront qu'elles soient arbitraires. Mais si la tragédie du 13 novembre permettait de réduire en partie la dangerosité de certaines banlieues, le pouvoir en tirerait un bénéfice certain dans l'opinion de la majorité des Français.

Lepoint.fr

 

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