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THALYS - Selon les informations de France 2 et de BFMTV, le suspect de l'attaque manquée du Thalys Amsterdam-Paris est bien Ayoub El Qahzzani, un Marocain de 26 ans. C'est ce qu'ont révélé les analyses ADN, confirmant les déclarations du tireur présumé et les révélations faites par plusieurs médias. Ce suspect aurait été fiché comme étant islamiste radical. Il est entendu depuis ce samedi 22 août à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT), à Levallois-Perret.

"Des analyses ont été réalisées à partir de prélèvements faits après son interpellation, et l'ADN prélevé correspond à celui enregistré par les services espagnols", explique le site francetvinfo. De son côté, BFMTV précise que l'homme a été "formellement identifié grâce à ses empreintes digitales".

Signalé par les services de renseignement espagnols comme appartenant à la mouvance islamiste radicale, l'homme, qui aura 26 ans le 3 septembre, a été identifié par divers éléments matériels, dont ses empreintes digitales, a confirmé une source policière à l'AFP. D'après les informations de France 2, ce cliché est extrait du profil Facebook d'Ayoub El Khazzani (l'homme avec le bonnet sur la photo):

ayoub el khazzani

Il se serait rendu en Syrie depuis la France

Le Marocain, qui fêtera ses 26 ans le 3 septembre, avait voyagé en Syrie depuis la France, a déclaré samedi à l'AFP une source des services de lutte antiterroriste espagnols, information que les services français indiquent ne pas avoir eue. Cette source des services de lutte antiterroriste espagnols a précisé samedi soir que le suspect avait vécu "sept ans en Espagne, d'abord à Madrid et ensuite à Algesiras (sud, ville située sur la baie de Gibraltar), entre 2007 et mars 2014, avant de déménager en France".

"Une fois en France, il s'est déplacé en Syrie, avant de rentrer en France", avait-elle auparavant précisé, confirmant une information d'abord publiée par le quotidien espagnol El Pais. Le suspect de 25 ans, bientôt 26, avait été détenu une fois pour "trafic de drogues", a ajouté cette source espagnole. Selon BFMTV, il aurait été détenu trois fois. Le jeune homme avait été signalé en février 2014 par les services espagnols à leurs confrères français comme appartenant à la mouvance islamiste radicale.

Plus d'un an plus tard, le 10 mai 2015, il était localisé à Berlin, où il embarquait pour la Turquie, selon les renseignements français, qui auraient appris ensuite des Espagnols que cet homme était installé en Belgique. Selon Madrid, le suspect serait en fait parti de France pour se rendre en Syrie et serait ensuite revenu dans l'Hexagone, mais les services espagnols disent ne pas en avoir informé la France parce qu'"ils ne le savaient pas à l'époque".

"Discours durs légitimant le jihad"

"Ce monsieur vivait en Belgique, est monté dans un train en Belgique avec des armes sans doute acquises en Belgique. Et il avait des papiers délivrés en Espagne", a résumé une source proche du dossier. Avec sa carte de séjour, le jeune homme pouvait ainsi "se déplacer librement dans l'espace Schengen".

 

Lors de ses différents déplacements, il avait attiré l'attention de plusieurs services de renseignement. L'Espagne d'abord, qui l'avait repéré pour "des discours durs légitimant le jihad dans des mosquées d'Algesiras", ville du sud de l'Espagne, dans la région de Gibraltar, en face du Maroc. Il était également connu pour "trafic de drogues".

Début 2014, Madrid prévient le renseignement français d'une éventuelle arrivée de El-Khazzani sur le territoire, mais l'homme n'est pas localisé. Les Français "n'entendent plus parler de rien jusqu'au 10 mai", selon une source proche du dossier. Ce jour-là, ils apprennent par leurs homologues allemands qu'il est sur le point de quitter Berlin pour s'envoler vers Istanbul, selon une source du renseignement français à l'AFP.

Les autorités espagnoles indiquent alors peu après aux services français que cet homme est désormais installé en Belgique où il était "connu par nos services" selon le ministre de la Justice Koen Geens. "Il n'y avait pas d'élément matériel ou concret permettant de le localiser, de savoir à quel moment précisément il aurait peut-être résidé en Belgique. Il semblerait que c'était quelqu'un qui manifestement voyageait à l'intérieur de l'Europe", a déclaré samedi le Premier ministre belge, Charles Michel, à la télévision belge.

Profil de loup solitaire

Le carnage évité vendredi porte la signature d'un acte terroriste opéré par un solitaire "déterminé", estiment des experts du terrorisme. Armement lourd, des liens avec la mouvance islamiste radicale, un possible passage en Syrie: "plusieurs indices" tendent à montrer que celui qui a ouvert le feu dans le train Amsterdam-Paris avant d'être interpellé en gare d'Arras, projetait "une attaque terroriste", estime Jean-Charles Brisard, expert des questions liées au terrorisme. Le spécialiste entend toutefois "rester prudent sur ses motivations".

Transféré samedi matin d'Arras à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), au siège de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et de la DGSI, le suspect qui a commencé à parler nie toute implication terroriste. A ce stade, l'enquête ne permet pas de dire si le suspect "connaissait le maniement des armes", mais sa présence dans un train de voyageurs "montre en tout cas une détermination et une préparation" dans son projet, selon Jean-Charles Brisard.

Les organisations terroristes incitent des apprentis terroristes à "passer à l'acte y compris sur le sol français, que ce soit de manière rudimentaire ou de manière plus élaborée", selon Jean-Charles Brisard. Des profils "solitaires" qui ont l'avantage d'être "plus discrets que les réseaux logistico-opérationnels" et plus "difficilement repérables", décrit Louis Caprioli, ancien sous-directeur à la Direction française de la surveillance du territoire (DST).

"Ces "agents autonomes" et "envoyés spéciaux" "ont tous un lien, une connexion avec un dispositif qui leur permet de mettre en oeuvre leur action", selon Alain Bauer, professeur en criminologie au Conservatoire national des arts et métiers. "C'est la possibilité pour les groupes terroristes d'avoir des éléments supplétifs qui agissent sur les terrains occidentaux" quand eux considèrent s'occuper de "choses sérieuses", comme en Irak et en Syrie.

Mais ce mode opérationnel en solo présente des "limites" selon Louis Caprioli. Arme qui s'enraye, contrôle fortuit de police: même face à une opération bien préparée, "il y a toujours un facteur chance, des incidents que le terroriste ne maîtrise pas et auxquels il n'est pas préparé", explique Louis Caprioli. "Qu'il y ait 3 blessés ou 30 morts, peu importe le résultat!", affirme Alain Bauer. "L'effet recherché par les organisations terroristes est la médiatisation, c'est de rendre la situation tendue et d'opérer un changement de mode de vie: que les gens aient peur de prendre les transports, de partir en vacances".

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