Yawatani

De nombreux maghrébins résidant à l’étranger voudraient bien rentrer chez eux, profiter de la chaleur familiale, surtout après avoir affronté une pandémie d’une telle fureur. Mais la plupart doivent ranger ce projet à cause des restrictions et autres mesures engendrées par le covid-19.

 

Partir ou rester ? Beaucoup de Maghrébins se posent la question depuis que certaines mesures restrictives, telles que la fermeture des frontières, la suspension des vols, ont été levées. Les Marocains peuvent compter sur une «  opération exceptionnelle  » lancée par les autorités afin de leur permettre, quel que soit leur lieu de résidence, de rentrer à partir du 15 juillet par avion ou par bateau depuis la France ou l’Italie. Mais d’après un sondage effectué par la presse locale début juillet, "un Marocain de l’étranger sur deux espérait rentrer au pays cet été, rapporte lamanchelibre.fr.

Plusieurs parmi ceux qui désirent rentrer émettent des réserves liées à la pandémie, à la peur d’être contaminé. Et le fait que Rabat exige un double test négatif de moins de 48 heures avant l’embarquement, reste pour certains une mission impossible. «  Aucun laboratoire n’accepte de me faire passer le test si je n’ai pas de fièvre !  », il faut «  aller dans un labo privé mais aucun n’accepte de me livrer les résultats dans les 48 heures  », déclare toute énervée, une Marocaine résidant aux États-Unis.

Il n’y a pas que les Marocains devant de telles difficultés. Nour vit à Paris et aurait voulu pour ces vacances d’été, rentrer en Tunisie. Mais elle se pose mille et une questions.«  Mes billets ont été annulés, et j’hésite à aller voir ma grand-mère : je ne voudrais pas la contaminer  ».C’est avec un pincement au cœur que la Tunisienne se résout à un été à Paris, loin du cocon familial. «  J’aime aller en Tunisie un mois, voire deux quand je le peux, pour passer du temps avec mes grand-mères, à Bizerte ou à Djerba  », explique la jeune femme de 26 ans, qui travaille dans la prévention santé.

Cette année, les pays du Maghreb verront moins de visiteurs pour ces vacances d’été. Un coup dur pour l’économie de ces pays, surtout quand on sait que «  la diaspora représente une manne cruciale dans le Maghreb  ». Par exemple, le Maroc a accueilli en 2019 plus de 2,9 millions de Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui «  participent largement au dynamisme du secteur immobilier en investissant pour leurs vacances ou leur retraite  ».

En Algérie, les séjours des Algériens résidant à l’étranger (ARE) «  comprennent de plus en plus d’activités touristiques avec des dépenses moyennes de 500 à 2 000 euros par vacancier  », estime Mourad Kezzar, consultant et formateur en tourisme.

En Tunisie, environ 500 000 Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) chaque été, «  ont apporté en 2019 quelque 5,3 milliards de dinars en devise, soit plus que le secteur du tourisme  », selon la Banque centrale, précise la même source.

bladi

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