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- Publication : 14 avril 2016
Mon papa a été embauché en 1972 comme contractuel à la SNCF. Un travail dur et éprouvant dans des conditions difficiles. Le système des 3*8 l'oblige à travailler en horaires décalés, mais aussi les jours fériés, les week-end. Il est dehors par tous les temps et souvent sous la pluie et dans le froid. Cela fait 44 ans que mon père fait cela. Mais la SNCF estime qu'il ne mérite pas les mêmes avantages que ses collègues français. Parce qu'il est d'origine marocaine.
Il fait exactement les mêmes tâches que ses collègues de nationalité française mais il n'a pas le même statut avantageux. Quand ses collègues français peuvent partir à 55 ans après 30 ans de service, lui peut espérer un départ à la retraite à 62 ans avec une pension inférieure de 50% à celle d'un cheminot au cadre permanent, sa carrière a été bloquée des grades ne lui était pas accessible. Juste parce qu'il n'est pas de nationalité française. C'est une discrimination que nous ne pouvons accepter. Le travail d'un étranger aurait-il moins de valeur que le travail d'un français ? Pourtant la loi dit : "A travail égal salaire égal, équité de traitement des salariés". Ils sont des centaines comme mon père à avoir été injustement discriminés par la SNCF. Et ils ont porté leur affaire devant les tribunaux. Après plus de 10 ans de procédure interminable, le 21 septembre 2015, la SNCF a été condamnée pour discrimination envers près de 800 employés de nationalité ou d’origine marocaine. Mais la SNCF n'a que faire de la justice. Et malgré cette condamnation, la SNCF a attendu sournoisement le dernier moment pour, encore une fois, faire appel de ce jugement et ainsi repousser l'indemnisation dûe à ces hommes qui sont dans leur droit. La SNCF qui communique amplement sur sa responsabilité sociétale et son image lisse, devrait joindre le geste à la parole et mettre fin à cette horrible stratégie qui n'a pour objectif que d'économiser quelques centaines de milliers d'euros au détriment de vies de labeur de nos parents. Mon père, comme beaucoup de ses collègues dans la même situation, est épuisé par le travail et par cette discrimination criante. Nous ne pouvons plus attendre. Signez la pétition pour demander à la SNCF de faire preuve de décence en abandonnant son appel et en indemnisant ces hommes et femmes qui n'ont que trop attendu justice. |
- Président de la SNCF
Guillaume Pépy
par FATNA J.
change.org
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