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- Publication : 9 novembre 2017
Après les scandales de corruption qui ont entaché les précédentes attributions de la Coupe du Monde, la FIFA a décidé de jouer la carte de la transparence pour un Mondial 2026 que l'instance dirigée par Gianni Infantino souhaite placer "au-dessus de tout soupçon".
"À l’heure d’annoncer qui accueillera la Coupe du Monde 2026, chaque amateur de football, où qu’il vive, devra être en mesure de comprendre comment et pourquoi ce choix a été fait", énoncent Gianni Infantino et Fatma Samoura, respectivement président et secrétaire générale de la FIFA, en préambule du "Guide de la procédure de candidature de la Coupe du Monde de la FIFA 2026", mis en ligne ce mardi.
Éthique, transparence, et impartialité semblent donc les leitmotivs de l'instance suprême du football, surtout après le tristement célèbre FifaGate de 2015 qui a valu à Sepp Blatter, le prédécesseur d'Infantino, et à Michel Platini, un des favori à la succession du premier, des suspensions de 8 ans de toute activité en rapport avec le football. D'autres responsables de la FIFA et d'autres instances footballistiques ont écopé de condamnations pénales ou financières. Le dénominateur commun: des irrégularités décelées dans le processus d'attribution de la Coupe du monde durant 25 ans, soit un quart de siècle.
Dans le document de 35 pages qu'elle a publié, la FIFA entend donc rendre plus clair possible le processus qui permettra de désigner l'hôte du premier Mondial à 48 équipes lors du 68e congrès de la FIFA en juin 2018, à la veille du coup d'envoi de la Coupe du monde en Russie. Ainsi, dans le "processus irréprochable" qu'elle entend mettre en place pour "la plus grande Coupe du monde jamais vue", la FIFA met notamment en avant une "évaluation améliorée" des candidatures.
Un groupe de travail de la FIFA
Cette évaluation sera assurée par groupe de travail de la FIFA"composé de membres de l’administration de la FIFA (…), du président de la commission d’audit et de conformité, du président de la Commission de Gouvernance et d’un membre de la Commission d’Organisation des Compétitions de la FIFA". Le groupe analysera les différents aspects de la candidature et rédigera un rapport. Il sera assisté dans sa tâche par une société d'audit indépendante qui agira en qualité d’observateur.
70% de la note pour l'infrastructure
Les dossiers de candidatures seront évalués sur trois aspects. Le premier concerne la conformité aux exigences de la procédure de candidature, aux modèles des documents d’organisation fournis par la FIFA, et aux critères d’organisation de la compétition. Le second aspect est une évaluation "des risques et des avantages de chaque candidature, dont les éventuelles incidences négatives sur les droits de l’homme en lien avec l’organisation de la compétition, ainsi qu’une estimation des coûts et recettes". Le dernier volet de l'évaluation portera sur l'aspect technique du dossier de candidature, notamment les infrastructures.
À l'issue de l'évaluation, les candidats reçoivent une note globale sur les critères retenus. Ces derniers sont de 2 types: les critères liés à l'infrastructure (stades, dispositions des équipes, hébergement, transports, TIC…) comptent pour 70% de la note, tandis que ceux les aspects commerciaux (revenus estimés des droits tv, recettes prévisionnelles de la billetterie, coût de la compétition) comptent pour 30%.
Tic...tac...
Le Maroc et le trio nord-américain amené par les Etats-Unis sont les seuls à avoir manifesté leur intérêt avant le délai fixé par la FIFA. Ils ont jusqu'à la fin de ce mois pour remplir et soumettre l'accord de candidature, et jusqu'à la mi-mars pour boucler leurs dossiers. Si aucun dossier n'est approuvé lors du 68e congrès de la FIFA, un deuxième processus de candidature sera lancé, pour une décision finale attendue en mai 2020.
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