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Arancha González Laya, ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération espagnole affirme que le rétablissement d’une relation normale avec le Maroc nécessite un espace de discrétion. Malgré un retour au calme à Sebta, les tensions entre le royaume et l’Espagne restent fortes.

« À ce stade, le rétablissement d’une relation normale nécessite un espace de discrétion. […] Je voudrais garder la discrétion diplomatique, car c’est la caractéristique d’une relation mature. Nous voulons avoir une relation mature avec le Maroc, même en cas de désaccords », a déclaré la cheffe de la diplomatie espagnole dans une interview accordée au journal La Razón. Elle a assuré qu’«  il y a eu des conversations avec différentes personnes à différents niveaux ».

Interrogée sur le rôle que pourrait jouer le roi Felipe dans le dégel de la crise, Arancha González Laya a indiqué que « le roi a un rôle important dans nos relations internationales ». « Si la question est de savoir quelle sera la stratégie du gouvernement espagnol, avec qui il va l’activer et quand il va le faire, je pense qu’il vaut mieux suivre quelque chose qui est très importante pour moi, qui est une diplomatie discrète », a-t-elle ajouté. À en croire la diplomate espagnole, le gouvernement espagnol n’avait pas conscience que l’admission d’urgence du patron du Polisario Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne pour « raisons humanitaires » provoquerait de nouvelles tensions entre les deux pays.

« Nous n’avons jamais voulu un conflit. Nous ne le cherchons jamais. Nous n’en voulons pas. Et nous ne le nourrissons certainement pas. Ce que nous voulons, et c’est ainsi que je l’ai transmis à l’ambassadrice [Karima] Benyaich, c’est de regarder vers l’avenir […] Nous n’avons pas créé ce conflit et nous ne voulons pas le maintenir. Et nous allons continuer à travailler sur cette ligne », s’est-défendue Arancha González Laya. « Si la question est qu’avec ce geste humanitaire, l’Espagne prend parti dans le différend du Sahara occidental, la réponse du gouvernement est non. L’Espagne n’a pas changé sa position », s’est-elle justifiée. Elle dit avoir du mal à concevoir qu’«  un geste humanitaire » provoquerait une crise migratoire.

Jeudi, l’afflux de migrants a cessé à la frontière à Sebta, mais les tensions diplomatiques entre les deux pays ne retombent pas. L’Espagne a accusé le Maroc d’«  agression  » et de «  chantage  ». « Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude », a répliqué Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères dans une déclaration à la MAP. « S’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui fait la guerre au quotidien au Maroc », a-t-il ajouté.

 

bladi

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