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Il y a peu encore, le Maroc pouvait se réjouir d’être l’unique pays de la région à avoir préservé son « investment grade ». Mais avec la crise sanitaire, le royaume s’est vu retirer ce titre en raison de ses dettes extérieures.

Avoir l’ « investment grade », c’est être en mesure d’accéder au marché international de la dette dans les meilleures conditions. Mais depuis 2020, avec l’arrivée de la crise sanitaire, le Maroc a perdu sa place dans cette catégorie de pays de prestige. En avril, c’est l’agence de rating Standard & Poor’s qui a réduit la note de la dette souveraine du Maroc à long terme, libellée en devises et en monnaie locale, passant de BBB – à BB+, soit un niveau de moins que l’investment grade, fait part Mondeafrique. Dans sa fiche Maroc, l’agence américaine a indiqué être préoccupée par une hausse des garanties de l’État qui « pourrait exacerber davantage la pression budgétaire », estimant que la « consolidation budgétaire entre 2021 et 2024 sera probablement lente ».

Avant la décision de S&P, c’est Fitch rating qui avait abaissé la notation souveraine du « papier Maroc », dressant un tableau très négatif de la situation de l’économie du Royaume. Et cette semaine, c’est Moody’s qui a abaissé la notation BA1 du Maroc, mais avec une perspective jugée « négative ». D’après les analystes de Moody’s, c’est en 2023 que les principaux moteurs de croissance de l’économie marocaine retrouveront leur niveau d’avant pandémie.

Bien avant ces nouvelles pas reluisantes, le Maroc est devenu très actif en ce qui concerne le recours à la dette extérieure, a indiqué la même source, relayant l’appréciation d’un expert. Le ministre des Finances, Mohamed Benchaâboun, a fait deux fois de suite des levées sur le marché international, dont un milliard d’euros en eurobonds émis en septembre et 3 milliards de dollars pour un emprunt obligataire lancé en décembre, ayant permis au Maroc de profiter de « bonnes conditions de marché, marqué par une surliquidité ». Avec ces emprunts et quelques autres, le Maroc a totalisé en 2020, 63 milliards mobilisés d’après les statistiques de la direction du Trésor. Une partie de ce pactole a permis de rembourser d’anciennes lignes de crédit.

Toutefois, l’encours de la dette extérieure du Trésor a grimpé, frôlant les 200 milliards de dirhams. Ceci, ajouté aux prêts intérieurs a atteint 77 % du PIB. Un chiffre que le royaume mettra du temps à ramener dans les normes.

 

bladi

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