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« Pour son bien, ne lui donne rien ». C’est le slogan sous lequel l’association Jood a démarré depuis le 10 mars, une campagne de sensibilisation contre la mendicité à laquelle sont livrés les enfants dans les rues, les marchés et les artères des villes du Maroc.

 

Donner une pièce à un enfant, « c’est un crime » qui détruit définitivement son avenir, affirme Hind Laidi, présidente de JOOD, dans une déclaration à Hespress. « Pour son bien, ne lui donne rien » a été accompagnée du hashtag #Sa_place_est_en_classe. L’association s’insurge contre l’exploitation des enfants à des fins de mendicité professionnelle. Autrefois signe de pauvreté, elle est devenue un fonds de commerce pour certains qui n’hésitent pas à se servir de la vulnérabilité des enfants pour stimuler la pitié.

L’autre chose qui a motivé l’initiative est que les enfants sont drogués à l’aide de médicaments afin de provoquer l’endormissement. On leur apprend à coller les piétons afin de leur soutirer de l’argent. La campagne « Pour son bien, ne lui donne rien » dure jusqu’au 30 avril et doit connaitre le lancement sous peu d’une nouvelle étape pour matérialiser l’engagement de l’association en faveur de la défense des droits des enfants, avec la mise en ligne d’une pétition nationale, « pour que les peines dans les textes de loi soient plus lourdes et contraignantes envers les adultes qui exploitent des enfants dans le cadre de la mendicité professionnelle », explique Hind Laidi.

La pétition sera mise en ligne sur « campagne.jood.ma » et à travers les réseaux sociaux de l’association. La pétition circulera aussi sur WhatsApp, indique la présidente de JOOD. Tout en félicitant l’association, certains internautes ont dénoncé une campagne qui ne propose pas de solutions capables d’aider ces enfants souvent violentés lorsqu’ils ne ramènent pas d’argent à la fin de la journée. Pour Hind Laidi, il faut bien commencer la lutte quelque part. « Le ministère de la Justice fera ce qu’il faut, le ministère de l’Intérieur s’applique à trouver ces personnes et à les pénaliser, le ministère de la Solidarité a mené une grande campagne en 2020, et malgré la crise sanitaire il a pu sauver 142 gamins de ces réseaux-là », rapporte Hespress.

Mais pour elle, les citoyens restent les acteurs clés de cette lutte. « Notre part de responsabilité est encore plus importante en tant que citoyens. Tant que nous donnerons de l’argent à ces enfants, il y aura un marché, et tant qu’il y aura un marché, ces gens-là trouveront toujours des moyens » de recruter encore plus d’enfants.

 

bladi

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