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Le Feu Roi Hassan II se prononçait, il y a 30 ans, sur la question du foulard dans l’affaire ’’Creil’’ relative à l’exclusion de trois collégiennes qui avaient refusé d’enlever leur voile en classe. De cette époque à ce jour, la question du port de voile est encore d’actualité.

 

Ce fait divers débute en 1989. A Creil, dans l’Oise, Leila, Fatima et Samira, trois jeunes filles d’origine marocaines scolarisées au collège Gabriel-Havez, avaient refusé d’enlever leur foulard en classe. Un comportement qui avait irrité le proviseur d’alors qui avait brandi la menace de les exclure.

L’affaire avait d’ailleurs fait les choux gras de la presse française. Les commentaires fusaient de toutes parts, les uns, pour soutenir la position des adolescentes, les autres, pour décrier leur attitude.

Après deux mois de polémiques, deux des jeunes filles ont finalement retiré leur voile, à la surprise générale. Quelques jours plus tard, le Roi du Maroc, Hassan II, expliquera être intervenu personnellement pour cela. Ce revirement spectaculaire a laissé libre cours à diverses opinions.

D’aucuns avaient estimé que cela prouvait en effet un refus de citoyenneté. « On s’est dit », admet Farhad Khosrokhavar, « qu’elles étaient plus marocaines que françaises ».

Dès lors, les foulards de Creil ont été perçus comme le signe annonciateur d’une dissolution de l’identité française, indique la même source. Selon la sociologue et anthropologue, Nacira Guénif, interrogée par Libération, les jeunes filles voilées sont un catalyseur car, avec l’affaire du foulard, il y a le sentiment d’être dans une logique de résistance.

« Depuis 1989, c’est toujours le signe religieux porté par des femmes qui pose problème », fait observer l’historienne Valentine Zuber. De son côté, Françoise Gaspard, ancienne maire de Dreux, laisse entendre qu’à chaque fois, c’est le même débat qui se rejoue.

« Les choses n’ont pas bougé. Du voile au burkini, seul l’objet change », constate la co-auteure de l’essai, ’’Le Foulard et la République’’, se souvenant de cette époque de l’affaire ’’Creil’’, en 1989 : « Danielle Mitterrand se prononce contre l’exclusion mais on ne connaît pas encore l’opinion du Président [François Mitterand] ».

bladi

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