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- Publication : 15 novembre 2015
C’est à travers une fatwa à la forte résonance, élaborée après mûre réflexion par Mohammed Mauzar Hasan Ashrafi Misbahi, le chef spirituel de Mumbai, et signée sans la moindre réticence par des dirigeants de mosquées, d’institutions éducatives ou de groupes civiques, qu’un millier de dignitaires religieux indiens blâment sévèrement les exactions de Daesh et la spirale infernale de la violence dans laquelle ses semeurs de malheurs et de mort ont basculé, au détriment de l’islam, dévoyé et foulé aux pieds.
Rendue publique mercredi dernier, cette condamnation ferme et sans mots couverts qui s’insurge contre des agissements qualifiés d’ « inhumains et de non islamiques », violant les préceptes coraniques qui « n’autorisent même pas le meurtre d’un animal », a été adressée aux leaders de cinquante autres pays musulmans.
Mohamed Misbahi, l’auteur de ce texte considéré déjà comme majeur et dont l’impact se renforce au fil des jours, se réjouit que sa dénonciation des graves préjudices causés par Daesh envers « l’image et la compréhension de l’islam » ait reçu le soutien de plusieurs éminentes personnalités religieuses de son pays, parmi lesquelles figure le très respecté responsable de la plus grande et majestueuse mosquée de l’Inde, Jam Masjid à New Delhi.
Tous redoutent la propagation, planétaire et à la vitesse de la lumière, de l’idéologie sectaire et mortifère de Daesh sur des réseaux sociaux tentaculaires, auprès de jeunes qui sont à l’âge fragile où se forgent les personnalités et où la quête d’absolu est intensifiée.
"Il n’y a aucun doute sur le fait que l’État Islamique abîme l’image de l’Islam. L’Islam n’autorise pas le meurtre des gens au nom de la religion. Ce qu’ils font aux femmes, c’est odieux. L’Islam nous apprend à respecter les femmes", a déclaré, à la fois furieux et affligé, Abdul Rehman Anjaria, le président indien de la Cellule islamique de cyber-défense.
oumma.com
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