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- Publication : 26 juillet 2015
Ibrāhīm iben Adham, connu aussi sous le nom Abū Ishaq ben Mansur al-Balkhī, il naquit à Balkh. à l’est du Khorāsān (région de nord-est de l'Iran)), d’une famille noble de koufa.Il descendait du second calife Umar ben Khattāb.
Roi de Balkh, selon les sources arabes et persanes, dont Bukhārī, il aurait reçu un avertissement de Dieu et aurait abdiqué pour mener la vie ascétique des soufis en syrie.
Un jour, il sortit sur son cheval en compagnie de son chien. Et, aimant la chasse, il se mit à chercher une proie à chasser. C’est alors qu’il entendit une voix l'appelant : "Ô Ibrāhīm, tu n’as pas été créé pour cela et n’as pas eu l’ordre de le faire". Il s'arrêta alors en regardant à droite et à gauche, cherchant la source de cette voix, mais il ne put voir personne. Il arrêta alors son cheval et dit : "Par Allah, je ne désobéirai pas à Allah dorénavant tant que mon Seigneur me protègera de la perpétration des péchés".
Ibrâhîm iben Adham rentra alors chez sa famille et décida d'abandonner la vie de luxe et de bien-être et partit à la recherche du savoir religieux. Il se mit alors à mener une vie sobre et pieuse, essayant ainsi de se rapprocher d'Allah, exalté soit-Il. Ibrahim n'était pas nonchalant et ne se consacrait pas uniquement aux actes d'adoration ou à l'ascétisme. Il gagnait son pain à la sueur de son front. Il travaillait comme salarié chez les fermiers en faisant les moissons et récoltant les cultures et les fruits. Il broyait les céréales et portait les fardeaux sur ses épaules. Il était actif dans son travail. On raconte qu'il récolta en une journée ce que peuvent récolter dix hommes. Durant son travail, il entonnait : "Je prends Allah comme Compagnon et je ne me mêle pas aux gens".
Ibrâhîm iben Adham se déplaçait d'un endroit à un autre et fit preuve de détachement vis-à-vis des plaisirs de ce bas monde en adorant Allah, exalté soit-Il, toute sa vie. Il alla au Cham (Grande Syrie), et s'installa à Bassora pour une longue période. Il était connu pour sa piété et ses actes d'adoration assidus à une époque où les gens n'évoquaient Allah, exalté soit-Il, que peu et n'accomplissaient les actes d'adoration qu'avec nonchalance. Les habitant de Bassora allèrent chez lui et lui dirent: "Ô Ibrāhīm, Allah, exalté soit-Il, dit dans Son Livre (sens du verset) : 'Et votre Seigneur dit : "Appelez-Moi, Je vous répondrai." (Coran 40/60) et nous invoquons Allah, exalté soit-Il, depuis longtemps mais Il ne nous répond pas ?!". Ibrāhīmleur dit : "Ô Habitants de Bassora, vos cœurs se sont endurcis à cause de dix choses :
La première : vous connaissez Allah, exalté soit-Il, mais vous ne vous acquittez pas de vos obligations envers Lui.
La deuxième : vous lisez le Livre d'Allah, exalté soit-Il, mais vous ne mettez pas en application ses prescriptions.
La troisième : vous avancez l'allégation selon laquelle vous aimez le Messager (PS soient sur lui), mais vous avez abandonné sa Sunna.
La quatrième : vous prétendez que Satan est votre ennemi, mais vous vous conformez à ses ordres.
La cinquième : vous dites : 'Nous aimons le Paradis', mais vous ne faites pas assez d'efforts pour y entrer.
La Sixième: vous avez dit: " Nous avons peur de l'Enfer", mais vous faites tout pour y entrer.
La septième : vous dites que la mort est une Vérité inéluctable, mais vous ne vous y préparez pas.
La huitième : vous préoccupez des défauts de vos frères alors que vous faites fi de vos propres défauts.
La neuvième : Vous jouissez des bienfaits de votre Seigneur sans vous montrer reconnaissants envers Lui.
La dixième : vous ensevelissez vos morts sans en tirer de leçon
Ibrâhîm était satisfait de son rigoureux détachement des plaisirs de ce bas monde. Il multipliait les prières et jeûnait fréquemment. Il ne cessa d’être compatissant envers les pauvres et les nécessiteux jusqu'à sa mort en l'an 162 de l'hégire.
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