La religion n'est plus un sujet tabou au sein des entreprises

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Une étude récente réalisée par l'Observatoire du Fait Religieux en Entreprise (OFRE) révèle que, pendant l’année 2015, près de 23 % des managers ont été confrontés au fait religieux au travail en entreprise, soit près du double par rapport à 2014 où le taux ne dépassait guère les 12 %.

L’étude précise que le fait religieux prend deux formes différentes. La première concerne une demande personnelle, comme le port ostentatoire d'un signe (croix, kippa, foulard, turban...) ou l'aménagement du temps de travail. L’autre frome correspond à une perturbation et/ou une remise en cause de l'organisation du travail, ou à une transgression des règles légales. Le refus de travailler avec une femme, qui concerne 4% des situations les plus fréquemment rencontrées, en est l’exemple typique. Sur l’ensemble, c’est la demande d’absence pour les fêtes religieuses qui arrive en première position avec 19% des situations. Le port ostentatoire d’un signe religieux est cité en seconde position avec 17% avant la demande d’aménagement des temps de travail qui vient en troisième position avec 12%.

L’étude rassure, par ailleurs, que ces formes n’amènent à des situations conflictuelles que seulement dans 6% des cas où l’entreprise peut dès lors être accusée de racisme et de discrimination religieuse. Sur la question : « Faut-il interdire les signes religieux au travail ? », les résultats sont surprenants car si les non pratiquants ou les pratiquants occasionnels ont répondu majoritairement par l’affirmative (68 %et 72 % respectivement), les pratiquants ont été également favorables également à cette interdiction avec 52%.

Les résultats de cette étude montrent avant tout que la religion n’est plus un sujet tabou au sein des entreprises. D’un côté les salariés trouvent moins de gêne à formuler des demandes à leurs responsables en lien avec leur religion. De l’autre, ces derniers sont de plus en plus compréhensibles quant à ces demandes.

ME,

Yawatani

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