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En s’appuyant sur plusieurs documents et références historiques, le quotidien "Akhbar Al Yaoum" tente de reconstituer les grands événements ayant marqué cette date, dont le plus saillant est la déportation du sultan Mohammed V et la déclenchement de la résistance.

Le Maroc célèbre chaque année, le 20 août, l’anniversaire de la «Révolution du roi et du peuple». Mais que s’est-il passé ce jour du 20 août 1953?, s’interroge le quotidien Akhbar Al Yaoum dans sa livraison du lundi 19 août. En consultant plusieurs documents et références historiques, dont la revue «Dawat Al-Haqq», éditée par le ministère des Habous, le quotidien tente de reconstituer les grands événements qui ont marqué cette date, dont les plus saillants sont l’exil du sultan feu Mohammed V et le déclenchement de la résistance contre les forces de l’occupation.


Le sultan Mohammed V et les chefs de la résistance avaient déjà appelé, à plusieurs reprises, bien avant cette date, les autorités coloniales à réviser le traité du protectorat signé en 1912, pour le remplacer par un autre traité reconnaissant l’indépendance du Maroc. Mais en vain. Le Maroc a également connu, à cette époque, des moments difficiles, surtout après le déclenchement de la résistance. Plusieurs opérations ont ainsi coûté la vie à des milliers de résistants. Ces actes de résistances ont en effet été sévèrement réprimés par les forces de l’occupation, écrit le journal.


C’est ainsi que les autorités de l’occupation ont décidé, à la fin des années 1940, de déposer le roi Mohammed V. En effet, au moment où le roi se trouvait à Tanger, où il a prononcé le fameux discours du 9 avril 1947, l’occupant a perpétré le massacre de Ben M’sik qui a coûté la vie à un millier de personnes. L’objectif étant de détourner l’attention du sultan, le forçant à écourter sa visite à Tanger et le dissuadant ainsi de prononcer ce discours historique dans lequel il a annoncé l’intention du Maroc de recouvrer son indépendance et tracé les grandes lignes de sa politique étrangère.


Depuis cette date, les autorités de l’occupation ont manœuvré, pendant des mois, pour réduire à néant le pouvoir du sultan Mohammed V, avec la coopération des colons radicaux et des «collabos». Une lutte a été, en même temps, engagée entre le sultan et la Résidence générale. En 1952, le Maroc a connu un mouvement de solidarité avec la Tunisie, après l’assassinat de Ferhat Hachad et les autorités coloniales en ont profité pour arrêter les nationalistes et les chefs de la résistance.


Juste après cette date, une «instance» des pachas et caïds a été instituée sur instigation des autorités coloniales auxquelles elle a soumis une pétition signée par 270 membres, appelant à la déposition du sultan Mohammed V. Le 15 août 1953, cette même «instance» a acclamé Mohamed Iben Arafa, à Marrakech, en tant que souverain du Maroc. S’en est suivi des manifestations populaires à Marrakech, mais aussi dans plusieurs villes du Royaume. Dans le sillage de ce soulèvement populaire, l’occupant avait mené une importante vague d’arrestations dans les rangs des résistants, des militants et des nationalistes.


Les autorités coloniales voulaient ainsi donner l’impression que le Maroc était au bord de la guerre civile. Pendant ce temps, le souverain légitime, feu Mohammed V, ne cessait de lancer les appels au calme et à la retenue. Et après une semaine mouvementée, les autorités de l’occupation ont finalement décidé de déporter le sultan, le 20 août 1953. Cette décision a eu l’effet d’un choc émotionnel sur toute la population et le soulèvement populaire a repris de plus belle. Le 11 septembre de la même année, Allal Ben Abdellah s’est attaqué au cortège d’Ibn Arafa, sacrifiant ainsi sa vie pour la défense des valeurs sacrées des Marocains. Depuis, la lutte s’est poursuivie sous différentes formes: manifestations, actes de résistance et combats acharnés, jusqu’à la victoire finale.

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