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 C'est un message fort qu'a voulu faire passer la représentante du bureau ONU Femmes Maghreb Leila Rhiwi, lors d'une rencontre au siège des Nations unies à Rabat.

À la veille de la journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars, Mme Rhiwi a déploré l'utilisation de cette journée comme argument de vente. 

"Le 8 mars est en train de devenir une Saint-Valentin bis. Il est nécessaire de rectifier le message passé à cette occasion, avant que les générations futures oublient l'objectif de cette journée", a-t-elle indiqué devant la presse. "Il ne s'agit pas de lancer des promotions pour les femmes mais de défendre leurs droits", a-t-elle martelé.

Si des avancées ont été réalisées en la matière depuis la conférence mondiale sur les femmes organisée à Beijing en 1995, "on assiste aujourd'hui à une régression", souligne Philippe Poinsot, coordinateur de l'ONU et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement au Maroc. "Le pouvoir reste malheureusement toujours très concentré dans les mains des hommes", ajoute-t-il.

Un manque à gagner

Cette année, l'ONU a souhaité mettre l'accent sur le manque d'égalité entre hommes et femmes dans le secteur économique. Au niveau mondial, 76,1% des hommes en âge de travailler exercent une activité salariée, contre 49,6% de femmes. Et ces dernières sont toujours moins payées que les hommes. Le salaire des femmes ne représente en effet que 77% de celui des hommes, pour un travail de valeur égale.

"Si les femmes jouaient un rôle identique à celui des hommes sur le marché du travail, 28.000 milliards de dollars, soit une hausse de 26%, pourraient s'ajouter au PIB mondial annuel d'ici 2025", indique l'ONU dans un communiqué.

À l'échelle mondiale, les femmes sont plus susceptibles d'être au chômage que les hommes. Et cela est d'autant plus important en Afrique du nord et dans les États arabes, où le taux de chômage des jeunes femmes représente près du double de celui des jeunes hommes, atteignant environ 44%.

"Combattre le schéma patriarcal"

"Au Maroc, les femmes sont trois fois moins nombreuses sur le marché du travail que les hommes, et beaucoup travaillent dans le secteur informel", pointe du doigt Leila Rhiwi. "Pourtant, seul l'accès à l'emploi permet leur émancipation et donc la parité".

Selon elle, même si les États ont avancé sur l'égalité entre femmes et hommes, notamment grâce à l'adoption de nouvelles lois ou stratégies dédiées aux femmes, leur mise en application tarde à venir. 

"La régression en matière des droits des femmes est surtout due à un problème de transformation des mentalités", estime-t-elle. 

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