Minurso: Ban Ki-moon convoque sa représentante spéciale pour le Sahara, Kim Bolduc

La canadienne Kim Bolduc est arrivée en ce début de semaine à New-York en provenance de Laâyoune, où une délégation «technique» de l’ONU a effectué une visite le weekend dernier afin d’évaluer l’opérabilité de la mission des Nations unies au Sahara (Minurso).

Selon des sources sur place, la chef de la Minurso, Kim Bolduc, a quitté Laâyoune en compagnie du conseiller spécial du SG de l’ONU, le Marocain Jamal Benomar, et des autres membres de la délégation «technique», à destination du siège du secrétariat général de l’ONU, à New-York.

Sur l’objet de cette convocation de Kim Bolduc, nos sources indiquent que ce déplacement s’inscrit dans le cadre des tractations menées par le SG de l’ONU pour le «rétablissement de la fonctionnalité de la Minurso» au Sahara, comme stipulé par la résolution 2285 adoptée par le Conseil de sécurité, fin avril dernier.

Le "piège" Jamal Benomar 

C’est dans cette optique que s’inscrit le déplacement, vendredi dernier à Laâyoune, du Conseiller spécial du SG de l’ONU, le Marocain Jamal Benomar, en provenance de New-York. Un déplacement qui a soulevé des interrogations, du fait de la ville choisie pour son déroulement (Laâyoune alors qu'il doit se faire à Rabat) et de la nationalité et du profil de celui qui l'a effectué, en l'occurence le Marocain Jamal Benomar (ancien émissaire de Ban Ki-moon pour le Yémen).

«Le choix de Benomar, ancien émissaire onusien pour le Yémen, contesté par les monarchies du Golfe en raison de sympathies présumées avec les rebelles chiites houtis, ne serait pas vu d’un bon œil du côté marocain», indique à Le360 une source proche du dossier qui a souhaité ne pas être citée.

La crainte reste de mise qu’il ne soit fait au Maroc un «cadeau empoisonné» par l’implication de Jamal Benomar dans la question de la Minurso et du Sahara en général. En effet, des voix s’élèvent ici pour mettre en garde contre une «tentative de combattre le Maroc par ses propres armes» et utiliser la marocanité de Jamal Benomar pour donner un vernis de crédibilité au rapport en préparation dans les couloirs feutrés de l’ONU au sujet de la Minurso et qui sera présenté par Ban Ki-Moon au Conseil de sécurité au mois de juillet prochain.

Revanchard, le SG sortant de l’ONU, le sud-coréen Ban Ki-Moon, cherche par tous les moyens à nuire au Maroc, après sa sortie scandaleuse début mars dernier du côté de Tindouf et d’Alger, quand il a qualifié le Sahara de «territoire occupé».

D’où la nécessité de renforcer davantage la vigilance de ce côté pour faire capoter une éventuelle nouvelle machination pouvant provenir d’un SG de l'ONU résolument hostile et rancunier envers le Maroc.

le360