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- Publication : 26 février 2019
Une nouvelle initiative pour permettre aux musulmans laïcs d’unir leurs voix a été récemment présentée à Berlin, d’après la chaîne de télévision allemande Welt.
L’Initiative de l’islam laïc, ainsi qu’elle a été baptisée, a été fondée à l’automne dernier à l’occasion de la Conférence allemande sur l’islam, par l’avocate et féministe Seyran Ates, fondatrice de la mosquée libérale Ibn Rushd Goethe à Berlin, le politologue germano-égyptien Hamed Abdel-Samad, placé sous protection policière constante en raison des menaces islamistes dont il fait l’objet, et le psychologue et journaliste Ahmad Mansour.
A leurs côtés figurent des publicitaires, scientifiques et militants de la société civile qui souhaitent mettre fin au «monopole des associations islamiques sur la représentation des citoyens musulmans» en Allemagne.
Son porte-parole, Ali Ertan Toprak, l’un des principaux représentants de la communauté kurde dans le pays et membre de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU), a toutefois précisé que le groupe n’était pas seulement ouvert aux musulmans laïcs. Il estime en effet que la compatibilité de l’islam avec les principes laïcs de la démocratie est l’affaire de l’ensemble de la société.
L’Initiative de l’islam laïc a reçu le soutien du ministre fédéral de la Santé, Jens Spahn qui a rappelé le dilemme auquel l’Allemagne est confrontée dans sa recherche d’interlocuteurs pour un dialogue avec l’islam. Selon lui, il faut rechercher de «nouvelles manières» de discuter avec les communautés musulmanes. Il a notamment suggéré de les financer au moins temporairement avec l’argent des contribuables afin de mettre fin à leur dépendance à l’égard de donateurs étrangers douteux.
Yabiladi
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