Yawatani

Il faut admettre qu’avec les gouvernements de l’ère Sarkozy et Hollande, qui ont toujours vanté leurs chiffres records en matière d’expulsions, ou avec l’actuel gouvernement, qui parait jouer artificiellement l’apaisement, le quotidien des clandestins n’a pas changé d’un iota. Il est fait d’humiliations, de rafles et de séparation de famille.

 

A se référer aux nombres d’expulsions, l’actuelle politique d’immigration est même plus ferme qu’avant : ils étaient 1144 Marocains en 2016 à avoir été reconduits aux frontières, leur nombre à atteint 1296 en 2017, selon les derniers chiffres de l’Association de défense des droits des étrangers qui attribue l’augmentation de cette cadence aux textes très répressifs à l’égard de l’immigration.

Des textes s’appuyant sur la politique du chiffre (30.000 expulsions par an) qui n’épargne personne, ni adultes ni collégiens, ni même enfants, sachant qu’une seule expulsion suppose en moyenne cinq interpellations, selon les propres chiffres du ministère de l’Intérieur (145.000 donc pour 30.000 expulsions).

La politique de ‘’chasse’’ s’active au moment où la préfecture de police est sommée de ‘’faire du chiffre’’. On ne va plus expulser les seuls sans-papiers pris au hasard, mais on va les chercher là où ils peuvent se cacher, à l’entrée de métro qu’ils empruntent, dans les lieux et quartiers qu’ils fréquentent, à leur  domicile, devant les Etablissements scolaires… Seul souci : remplir les camions pour atteindre les quotas.

Et lorsque vers la fin de l’année, les préfets sentent que le quota d’expulsions qui leur a été assigné ne va pas être atteint, ils foncent alors avec intensité à la chasse à tout ce qui travaille et étudie, de tout ce qui bouge sans papiers.

Pire. Les autorités françaises ont tout conçu pour que l’expulsion se fasse sans que le concerné ne puisse s’informer sur ses droits pour organiser mieux sa défense. La décision du Préfet doit être immédiatement. Il faut atteindre à tout prix le nombre de quotas à 30.000 reconduites à la frontière, pour l’année 2017.

Il faut donc admettre que la classe politique française, toute tendance confondue,  se félicite aujourd’hui de sa politique de chasse aux étrangers. Les ministres de l’intérieur de François Hollande sont partis avec le sentiment du devoir accompli après avoir  réalisé bien plus que la mission que leur avait assigné leur président. Le gouvernement actuel se dit quant à lui ‘’très déterminé’’ à poursuivre l’action de lutte contre l’immigration clandestine, allant même jusqu’à prétendre que ce sont les citoyens français qui ne veulent pas d’une régularisation globale des sans papiers.

Cette classe politique (gauche, droite, centre) qui se dit agir pour l’intérêt des Français est malheureusement confrontée aux résultats édifiants du dernier sondage publié par ‘’Le Figaro’’ affirmant que 69% des Français sont pour une régularisation de tous les sans papiers qui ont des enfants scolarisés, 14% sont pour la régularisation de tous les sans papiers, 13% ne sont pour aucune régularisation, 4% ne se prononcent pas.

Les sondés condamnent pour la plupart (66%) la restriction du regroupement familial et soutiennent les efforts d’intégration des étrangers avec ou sans-papiers.

barlamane.com

 

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