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Thami Ghorfi, président de l’Esca Business School: « L’on prête aux leaders formés à l’étranger une aura particulière, alors que ceux produits localement peuvent avoir la même, si l’on s’y intéresse»

 
Selon lui, les politiques publiques qui contribuent à l’émergence du Maroc évoquent la partie capital humain, mais aucune ne parle du profil des dirigeants dont nous avons besoin, de ce que nous attendons d’eux et de comment les former afin de piloter l’émergence. Il existe en effet des écoles qui prennent en compte cette question, mais pas les politiques publiques. Par ailleurs, selon l’analyse des profils, projetée par les dirigeants eux-mêmes, les leaders doivent être très ancrés dans la réalité marocaine, tout en étant ouverts à la mondialisation. De ce fait, il faut qu’ils soient aussi formés chez nous. Ce n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui. Il est également essentiel de mettre en valeur tous les profils de dirigeants formés au Maroc et qui ont la capacité à rayonner à l’international. Actuellement, nous créditons plus facilement ceux issus d’établissements étrangers.
 
Il existe aussi des décalages au niveau des rémunérations. L’on prête à ceux formés à l’étranger une aura particulière, alors que ceux produits localement peuvent avoir la même si l’on s’y intéresse. Nous ne travaillons pas suffisamment sur ces questions dans nos politiques publiques.
 
Côté défis, c’est d’abord de pouvoir innover en permanence et imaginer des modèles nouveaux, en fonction de nos spécificités de pays émergent, et avec une technologie, au sens large, tenant compte de nos réalités. Le deuxième défi est celui de la géopolitique et de la géo-économie. Si nous n’avons pas la capacité de décrypter, de comprendre et d’analyser les mouvements géopolitiques nous ne pouvons tirer notre épingle du jeu.
Le troisième est celui du capital humain. Le dirigeant devra cultiver ses talents, tout en intégrant qu’il ne travaillera plus avec les compétences de l’avenir dans un rapport exclusivement hiérarchique, mais aussi dans une relation de network. Il devra adopter une approche encore plus fine du développement du talent et du capital humain.
Concernant les qualités, l’écoute et l’empathie seront cruciales. Le dirigeant à l’horizon 2030 devra plus que jamais mettre l’humain au centre de l’ensemble de son dispositif. Il sera également important de donner en permanence du sens aux actions et de partager sa vision.
 
leconomiste.com

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