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EXCLUSIF. Rabat accueille ce lundi 11 mai une conférence sur les contrats de partenariat public privé au cours de laquelle une série de projets pouvant être réalisés sous cette formule seront présentés.

C’est le ministre des Finances Mohamed Boussaid qui ouvrira cette conférence intitulée:

«Les contrats de PPP: Alliances Publics­Privés pour le développement économique et social». Nouvelles autoroutes, nouvelles lignes ferroviaires, nouveaux ports ou encore de nouveaux aéroports sont autant de grands projets qui devraient, obligatoirement, aboutir à des partenariats public­privé (PPP) pour assurer leur mise en œuvre.

En effet, les PPP sont les nouveaux leviers pour le financement des infrastructures afin d’alléger les dépenses publiques. Les PPP sont présentés comme les incontournables solutions pour le Maroc qui associent besoin en infrastructures et contraintes budgétaires.

Ce que l’on entend par PPP

Un partenariat public-­privé constitue l’une des formes de délégation d’une action publique par l’Etat à un acteur privé. Autrement, le PPP consiste pour l’Etat à confier à une entreprise privée la conception, le financement, la réalisation, l’entretien­maintenance et l’exploitation d’un service ou une infrastructure publics moyennant le versement d’un loyer sur fonds publics.

Infrastructures: le recours au PPP est indispensable

Aujourd’hui, le recours au PPP s’impose comme une obligation parce que la capacité du Maroc à mobiliser des ressources financières pour ses chantiers d’infrastructures est arrivée à la saturation. En effet, les entreprises étatiques opérant dans le secteur des infrastructures sont fortement endettées.

37 MMDH de dettes pour ADM

L’exemple frappant est celui de la société nationale des autoroutes du Maroc (ADM). En effet, la société publique qui est responsable de la gestion des autoroutes marocaines, cumule une dette financière de l’ordre de 37 MMDH causée par les prêts accordés par les bailleurs de fonds nous déclare notre source. Face à cette dette euphorique et à la contrainte de continuer à exploiter le réseau autoroutier du Maroc, ADM s’apprête à ouvrir ses projets à venir à des PPP. En effet, le contrat­programme 2008­2015 est arrivé à terme, générant un réseau autoroutier long de 1.800 km d’ici 2016. ADM présentera prochainement son nouveau contrat­programme 2016­2035 devant doper le réseau autoroutier à 3.000 km. Ce contrat programme devrait nécessiter un budget de 60 MMDH. Notons que la subvention annuelle accordée au contrat­programme est de l’ordre de 1,1 MMDH.

Ainsi, les projets qui devraient faire l’objet des PPP sont notamment : ­

l’axe routier Agadir­Guelmim, ­

L’axe routier Safi­ El Youssoufia­Marrakech

­L’axe routier Marrakech­Kelâa des Srghna­Béni Mellal ­

L’axe routier Guercif­Nador ­

L’axe routier Meknès­Fès –Tétouan­Tanger ­

L’axe routier Fès­Taounate­Taza

 

L’ONCF sur les mêmes rails qu’ADM

Par ailleurs, le PPP se veut aussi un modèle économique pour le transport ferroviaire afin de garantir l’extension du réseau national pour une meilleure couverture du territoire. Le portefeuille de projets éligibles est conséquent aussi bien pour le réseau à grande vitesse que classique, d’ici à l’horizon 2035­2040. En effet, l'Office national des chemins de fer (ONCF) compte présenter sa nouvelle stratégie 2035­2040 devant d’ici la fin de l’année 2015 nous a confirmé une source officielle.

Cette stratégie devrait nécessiter une enveloppe budgétaire allant de 500 à 600 MMDH. Pour sa concrétisation, l’ouverture sur le secteur privé s'avère incontournable après une longue période où l'Etat a été le principal acteur dans le développement des infrastructures ferroviaires.

Ainsi, l’ONCF souhaite conclure des PPP pour : ­

-Le développement des lignes à grande vitesses (LGV) notamment les lignes de Casablanca­-Marrakech, Rabat­-Khemisset-­Meknès et Fès-­Oujda. ­

-Le développement des lignes classiques notamment les lignes Marrakech-­Agadir, Khouribga-­Béni Mellal et Tétouan-­Tanger. ­

-La mise à niveau des lignes existantes

-La construction des plateformes logistiques notamment à Tanger et à Fès.

 

Trois projets portuaires quasi­prêts pour des PPP

Le PPP est également l’approche financière adoptée pour le développement, la gestion et le financement de projets portuaires. Ainsi, sur le carnet dans la stratégie portuaire 2030, trois grands projets portuaires sont quasi­prêts à des PPP: ­

-Le port de Kénitra Atlantique dont les études sont achevées. D’un investissement de 8 MMDH, ce port vraquier permettra de connecter la nouvelle zone industrielle (AFZ) située sur l’axe routier Kénitra et Sidi Yahya. ­

-Le port de Dakhla Atlantique dont les études seront achevées d’ici 2017. Ce port a pour but de développer l’activité de la pêche dans la région du Sud. ­

-Le port de Jorf Lasfar dont les études sont quasi­finalisées. Le lancement de ce projet gazier est prévu en 2017.

 

Des études seront également lancées pour la réalisation des ports de plaisance destinés à promouvoir le tourisme. Ces projets devrait être, également, réalisés dans les cadre de PPP. Par ailleurs, il est à signaler que le port de Safi est en cours d’exécution pour un lancement en 2017. Ce port est à vocation énergétique et minière pour l’importation du charbon nécessaire à la centrale thermique de Safi ainsi que l’exportation des phosphates. Il s’agit d’un marché d’environ 4 MMDH. Les travaux de construction d’un port prennent généralement 4 à 5 ans nous a indiqué une source officielle.

Aéroports: financement privé à la rescousse

Autre secteur dans lequel le financement privé est amené à jouer un rôle grandissant: l’aéroportuaire. En effet, le Maroc ambitionne d’atteindre 24 millions de passagers aériens d’ici 2030. Ainsi, pour atteindre cette capacité, l’ONDA prévoit, dans le cadre des éventuels PPP, à procéder à : ­

-La réalisation d’un nouvel aéroport à Marrakech ­

-La réalisation d’un nouvel aéroport de Benslimane ­

-L’extension du terminal II de l’aéroport Mohammed V à Casablanca ­

-L’extension de l'aéroport Fès­Saïss ­ L’extension de l’aéroport Marrakech-­Menara

 

Par ailleurs, l’ONDA s’apprête à lancer une nouvelle stratégie de développement du secteur aéroportuaire et aérienne sur les 20 ans à venir. Les études seront prêts d’ici la fin de l’année nous a affirmé une source officielle.

 

Le Maroc attire les investisseurs étrangers

Enfin, le développement socio­économique du Maroc repose notamment sur le développement des infrastructures de qualité. C’est dans le cadre de ce principe que le Maroc fait appel aux investisseurs étrangers pour mettre en œuvre l’ensemble de ses stratégies des équipements du transport. «Nous avons reçu plusieurs investisseurs étrangers qui ont exprimé leur volonté et leur souhait d’investir au Maroc.

Pour ces investisseurs, le Maroc représente des avantages en termes de stabilité politique, proximité géographique et positionnement,» nous a déclaré notre source. En bref, le Maroc table sur les PPP pour passer à la vitesse supérieure.

 

Source : Medias24

 

 

 

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