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La capacité globale installée de 12 stations existantes de dessalement de l’eau de mer s’élève à l’heure actuelle à 179 millions m3 par an, auxquels s’ajoutent quelque 37 millions de m3 issus du dessalement des eaux saumâtres, a indiqué, lundi à Rabat, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau.

Cette capacité de production vient d’être renforcée par 110 millions de m3, à la faveur des apports des deux stations de Safi et Jorf Lasfar, réalisées par le groupe OCP en vue d’approvisionner les villes de Safi et d’El Jadida en eaux potable et industrielle, a précisé Nizar Baraka dans une réponse à une question orale à la Chambre des représentants, lue en son nom par le ministre du Transport et de la Logistique Mohamed Abdeljalil.

Baraka a souligné que cette capacité se développera dans les prochaines années avec des projets en cours de lancement ou de mise en service, notamment à Sidi Ifni, Tafaya, Dakhla et Casablanca, notant que plusieurs stations sont actuellement en cours de réalisation, la plus importante étant celle de Casablanca-Settat, avec une capacité de 300 millions m3/an et dont la première phase de construction se fera dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

À ce propos, Baraka a relevé que des projets futurs de dessalement devraient voir le jour à travers des PPP, lesquels constituent, selon lui, un moyen efficace pour mettre à profit les compétences du secteur privé dans ce domaine, développer le niveau des études et des ouvrages en la matière et s’assurer d’une offre de services et de prestations de qualité dans un cadre contractuel, tout en les livrant dans les délais escomptés.

En plus des stations planifiées dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, ces acquis seront renforcés davantage par le lancement d’autres projets, conformément aux Hautes orientations royales visant à porter la capacité de production à 1 milliard m3/an à l’horizon 2030, a soutenu le ministre.

Diversifier les sources d’approvisionnement

Ce dernier a rappelé que le Maroc a adopté depuis les années 1970 la technique de dessalement afin d’alimenter ses provinces du Sud en eau potable, en raison de la rareté des ressources hydriques conventionnelles, à travers la construction de petites et moyennes stations, dont celle de Laâyoune, de Boujdour et de Tan-Tan.

Il a également fait observer que la succession ces deux dernières années des épisodes de sécheresse a révélé la précarité du système hydraulique dans le nord et le centre du pays, ce qui impose une diversification des sources d’approvisionnement, notamment le dessalement de l’eau de mer qui a permis d’alimenter plusieurs régions du Royaume en eau potable et d’irrigation, dont la ville d’Al Hoceima et la région du Grand Agadir.

 

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