Yawatani

Avec l'accord de principe accordé à la demande du Maroc d'adhérer à la CEDEAO, les deux parties franchissent une nouvelle étape en matière de développement. Chacune d'elles pourra faire profiter l'autre de ses atouts pour accélérer sa croissance.

Et si la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devenait plus forte grâce à l’arrivée du Maroc en sein. C’est l'opinion que formule Mehdi Khoali, économiste à la Banque africaine de développement (BAD) qui a apporté son éclairage à l’agence MAP.

Pour l’économiste, l’accord de principe, accordé dimanche à Monrovia à la demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO, est un pas important vers une intégration sous-régionale réussie, à même de servir de source d’inspiration au niveau de tout le continent. Mehdi Khoali explique aussi que cet accord de principe témoigne du rôle important que peut jouer le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI, dans ce groupe et de la forte impulsion que le royaume ne cesse de donner à la coopération sud-sud.

Pour ce spécialiste des questions économiques, avec l’adhésion prochaine du royaume, ce groupement régional deviendra plus fort et plus cohérent, en ce sens qu’il intégrera en son sein "un modèle économique réussi qui est en constante évolution".

L’adhésion prochaine du Maroc à la CEDEAO constitue donc un véritable facteur de compétitivité et un levier de croissance pour nos économies respectives. Elle s’articule autour du codéveloppement et de la solidarité sud-sud, empreinte d’une forte dimension humaine et sociale à travers le financement d’hôpitaux, de centres de formation et de logements sociaux qui viennent s’ajouter à de nombreux autres investissements marocains notamment, dans les secteurs bancaire, des assurances, de l’énergie et des mines, de l’agriculture et des infrastructures, a estimé M. Khoali.

"Le royaume devient ainsi une des économies locomotives de la CEDEAO. En apportant un PIB supplémentaire de 110 milliards de dollars US, ce qui en fera la seconde économie de cette communauté, elle fera de la CEDEAO la seizième économie mondiale". Un espace plus large de libre circulation et une communauté plus grande de libre-échange des biens et des personnes, enrichie par plus de 34 millions d'individus, a-t-il dit.

"Le Maroc apporte une expertise reconnue dans des secteurs clés du développement économique, en particulier dans l’industrie, le transport aérien, les infrastructures, les énergies renouvelables, les mines, le tourisme et l’agriculture", relève Mehdi Khoali, notant que le royaume témoigne d’initiatives concrètes et viables, dont pourraient s’inspirer ses pays partenaires de la CEDEAO.


Il a cité, à titre d’exemple, le "Plan Maroc Vert" qui constitue un modèle en matière de sécurité alimentaire facilement exportable vers ses partenaires. Basé sur une approche partenariale, à la fois une agriculture moderne à forte valeur ajoutée et une agriculture solidaire pour lutter contre la pauvreté, ce modèle rend possible la transformation du secteur agricole en une source stable de croissance, a-t-il expliqué.

Ce modèle devrait ainsi permettre aux pays qui l’adoptent d’accroître durablement leur productivité agricole, de renforcer leur résilience aux menaces et aux crises, et d’améliorer la gestion de leurs ressources naturelles, a poursuivi l'économiste.


Et d’ajouter que l’Initiative pour l'adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, dite "Initiative Triple A", lancée par le Maroc lors de la COP22 à Marrakech, constitue, elle aussi "une réponse concrète" aux défis du changement climatique et de ses impacts sur l’agriculture africaine.

Dans le secteur des énergies renouvelables, le Maroc a été précurseur sur le continent en priorisant le solaire dans son modèle énergétique, à travers le lancement du programme solaire "NOOR" avec, comme finalité, de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du royaume à 42% à l’horizon 2020, note M. Khoali. Pour lui, ce modèle constitue là encore une réponse concrète aux défis d'approvisionnement en électricité que connaît la région, et une solution en matière de sécurité énergétique notamment pour les pays sahélo-sahariens de la CEDEAO.

Il a également rappelé l’importance du tracé du Gazoduc africain atlantique, suite à l'accord conclu entre le Maroc et le Nigeria en décembre 2016 et signé le 15 mai dernier à Rabat, qui bénéficiera à terme à tous les pays de la CEDEAO. Un projet pharaonique qui, a-t-il précisé, contribuera sans nul doute à structurer un marché régional de l’électricité, et constituera une source substantielle d’énergie au service du développement industriel, de l’amélioration de la compétitivité économique et de l’accélération du développement social.

 

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