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- Publication : 13 novembre 2016
Le Plan Maroc Vert devrait générer, à l’horizon 2020, un investissement de 150 milliards de dirhams, et permettre de multiplier par 2,5 la valeur ajoutée du secteur.
De quoi permettre également une augmentation significative de la production de toutes les filières concernées, allant de 75% pour les viandes rouges, 116% pour l’aviculture et 131% pour le lait, à 284% pour les olives, 146% pour les agrumes et 142% pour les cultures maraichères. Ce plan permettra également, à l’horizon 2020, de générer une valeur ajoutée de 99 milliards de dirhams (+160%), de créer plus de 455 millions de journées de travail (+70%) et de promouvoir les exportations pour atteindre 4,6 millions de tonnes (+240%). Concrètement, deux approches d’intervention différenciées sont retenues. Il s’agit des projets Pilier I qui, reposant sur l’investissement privé et ciblant les zones à fort potentiel agricole, visent le développement d’une agriculture moderne à haute productivité ou à forte valeur ajoutée. Quant aux projets du Pilier II, ils reposent sur une implication de l’Etat et visent la relance de l’agriculture traditionnelle ou solidaire dans les régions défavorisées. Cette seconde approche est basée sur une intervention directe de l’Etat, et projette de mobiliser au niveau de ces régions 20 milliards de dirhams d’investissements à l’horizon 2020, au profit de 840.000 agriculteurs bénéficiaires. Les enjeux sont multiples, notamment sur les plans de l’aménagement du territoire et du développement durable. Le premier réside dans la stabilisation de la population rurale et la lutte contre la pauvreté, dans la mesure où cette population représente 49% des ménages du pays – 80% de cette population survit d’ailleurs grâce à l’agriculture. Le deuxième enjeu concerne l’aménagement du territoire et le développement régional, notamment pour les régions périphériques comme le bour défavorable et les zones oasiennes et montagneuses. Le troisième enjeu porte sur le développement durable, notamment en terme de préservation des ressources en eau, dans un contexte de raréfaction accélérée et de concurrence accrue (l’agriculture consomme aujourd’hui 80% de l’eau au niveau national). Ajoutons à cela un terme important de l’équation, celui de l’enjeu énorme de l’accès à un meilleur rapport qualité/prix offert aux 30 millions de consommateurs potentiels que compte le Maroc (pour garantir une sécurité alimentaire durable).
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