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 A l'heure où le ministre de l'Agriculture Aziz Akhannouch effectue son bilan d'étape concernant le plan de lutte contre les effets de la sécheresse, force est de constater que les pluies tardives, survenues entre février et mars, ont contribué à limiter les dégâts d'une campagne agricole qui s'annonçait peu prolifique.

Plusieurs récoltes sauvées

"La rareté des pluies a joué en faveur des fruits rouges, à savoir les fraises et myrtilles, habituellement cultivées sous serre et alimentées par les eaux des nappes", se réjouit Abdessalam Acharki, le directeur de l'association marocaine des produits de fruits rouges, contacté par le HuffPost Maroc, qui précise que "de fortes pluies hivernales auraient pu causer des dégâts concernant la production de ces fruits". 

Idem pour les producteurs de tomates et de poivrons, qui devraient également parvenir à un rendement positif vu que ces primeurs sont cultivés sous serre. "Les cultures de printemps, notamment les petits pois, les pois-chiches et les lentilles, pourraient être satisfaisantes", nous confie Omar Mounir, vice-président de la Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes (Fifel). Ces légumes féculents ont en effet profité des pluies printanières et devraient être récoltés entre le printemps et la fin de l'été.

Mais ce n'est pas le cas pour l'oignon en particulier, note M. Mounir, qui explique que "les cultures de l'oignon se trouvent dans des sites ayant connu des retards de pluies, ce qui fait que le rendement était médiocre".

Le déficit hydrique réduit

L'autre bonne nouvelle concerne le déficit hydrique, qui a reculé de 63% à fin janvier à 49% actuellement. Le taux de remplissage des barrages a, lui, augmenté de 58% en février à 61% aujourd'hui, a indiqué le ministre de l'Agriculture à la Chambre des représentants mardi 12 avril.

Si les chiffres peuvent être rassurants, il faut également les remettre dans leur contexte, car 15% des terrains agricoles seulement sont irrigués à partir des barrages, le reste dépendant de la pluviométrie de la région.

Les chutes de neige, fréquentes dans les régions montagneuses ont également eu pour effet de réduire la catastrophe. "Elles ont pu bénéficier de réserves en eau, quoique limitées, qui pourraient jouer en la faveur des terres cultivées", analyse le vice-président de la Fifel.

C'est sans compter le déploiement d'un plan anti-sécheresse, qui a mobilisé une enveloppe de cinq milliards de dirhams, et qui porte sur la distribution d'aides aux petits agriculteurs, l'approvisionnement du marché en fourrages subventionnés, l'abreuvement du bétail et le suivi de la situation sanitaire du cheptel. 

La croissance reste en berne

Malgré ces indicateurs plutôt rassurants, la sécheresse hivernale aura certainement pour effet de réduire de manière significative le taux de croissance, au vu du poids de l'agriculture dans le PIB du pays (13% en 2014).

Alors que l'année précédente a été positive, enregistrant un rebond de 4,8%, plusieurs organismes comme Standard & Poor's, la Banque mondiale, Bank Al-Maghrib ou encore le Haut Commissariat au Plan, s'accordent à dire que le taux de croissance du Maroc ne dépassera pas le seuil des 2% en 2016. Les prévisions du gouvernement sont plus optimistes, puisque fixées à 3%. 

 Yawatani.com et huffspotmaroc.

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