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Faisant face à une grave crise, la chambre marocaine des salles de cinéma était sur le point d'être dissoute, hier mercredi 3 octobre. De nombreuses raisons, y compris fiscales, rendent difficile le travail des exploitants de salles qui ont saisi un avocat pour défendre leur intérêt.

La chambre marocaine des salles de cinéma (CMSC) tire la sonnette d’alarme. Le marché du cinéma au Maroc se réduit comme peau de chagrin et les solutions proposées par l’Etat sont insuffisantes, voire inefficaces, selon les exploitants.


Ainsi, lors de l’Assemblée générale tenue hier, mercredi 3 octobre au siège à Casablanca, les six membres actuels de cette association ont proposé de dissoudre la chambre face à l’état de plus en plus critique de leur secteur. «Peut-être que nous avons échoué et à ce moment-là, on devrait assumer notre échec», indique Lahcen Boudih, président de la chambre marocaine des salles de cinéma.

Mais cette proposition n’a pas fait l’unanimité. «Notre association a été créée pour défendre nos droits et ça serait quand même dommage de la dissoudre», souligne à son tour Mohamed Alaoui, secrétaire général de la CMSC.

 


Aussi, le rapport financier de l’année 2017 fait ressortir que la chambre n’est pas déficitaire et que l’équilibre financier est maintenu. Ce qui, selon Abdelhamid Marrakchi, président d’honneur, ne justifie pas actuellement cette dissolution. Une autre forme de protestation, un sit-in ou une fermeture de toutes les salles de cinéma a été envisagée lors de cette assemblée.

Les exploitants de salles de cinéma au Maroc suffoquent. Leur chiffre d’affaires est inférieur à leur seuil de rentabilité et sont désormais dans l’incapacité de faire face à la lourde fiscalité qui leur est imposée.

Depuis 2012, les propriétaires des salles de cinéma paient 20% de TVA à l’Etat. Dans une lettre adressée au ministre de  la communication et de la Culture, Mohamed Laâraj, les exploitants des salles de cinéma demandent l’exonération totale et complète des salles mono-écran et une réduction du taux de TVA à 5% pour les multiplexes.

Lors d’une première réunion le 22 février dernier, Mohamed Laâraj leur a demandé de préparer un rapport sur cette question de l’impact de la TVA sur la situation désastreuse des salles de cinéma au Maroc. «Nous avons envoyé le rapport mais depuis, c’est silence radio», regrette Lahcen Boudih.


Ce n’est pas tout. Les propriétaires de salles de cinéma au Maroc portent plainte contre le ministère de la Culture pour avoir décidé lors du mandat de Mohamed Amine Sbihi de classer les salles de cinéma fermées dans la liste nationale du patrimoine. Ce qui signifie quelque part que les propriétaires ne disposeront plus de leur bien, ne peuvent ni vendre, ni transformer leur commerce, et ne seront même pas indemnisés. L’affaire est entre les mains de l’avocat casablancais Mohamed Lazrak.

Mohamed Laârej, qui fait l'unanimité contre lui, va apprendre avec cette plainte qu'il existe une continuité de l'Etat, lui qui renvoie les artistes et les professionnels vers son prédécesseur  chaque fois que le département qu’il dirige manque à ses engagements. 

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