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Le segment des auto-entrepreneurs, commerçants et artisans est l’un des plus importants dans le portefeuille d’une banque. BMCE Bank va les rencontrer à travers sa caravane qui va sillonner tout le pays.

 Les commerçants représentent, selon Khalid Slassi directeur du marché des professionnels au sein de BMCE Bank, 40% de ses clients de ce segment. Une approche différente est dédiée à cette population, dont les revenus et le facteur risque fluctuent largement et dépendent de chaque métier.

BMCE Bank a lancé, le 2 octobre dernier la troisième édition de sa caravane au profit des auto-entrepreneurs, commerçants et artisans. Une dizaine de voitures sillonneront le Maroc pour aller à la rencontre de cette cible. Médias24 a accompagné une partie de cette tournée, dans la ville de Mohammédia, mercredi 4 octobre.

Ça se passe sur le terrain

"Des animateurs formés accompagnés de conseillers clients locaux, essaient dans un premier temps de sensibiliser au statut de l’auto-entrepreneur", nous explique Mounir Jazouli, directeur de la communication et média au sein de BMCE Bank.

L’objectif est, évidemment, d’expliquer aux prospects l’intérêt d’être bancarisé, mais aussi de leur proposer les offres de la banque qui leur sont spécialement dédiées. L'édition 2017 s’étale sur 24 jours d’animation avec des convois de 10 véhicules qui visiteront 27 villes du Royaume.

Pour rappel, aucune étude ne fournit le nombre exact de commerçants ou de professionnels qui évoluent dans l’informel. Il est donc difficile de pouvoir identifier la part bancarisée ni même connaître les parts de marché pour chaque établissement bancaire.

"Le fait qu’ils viennent nous voir est en soi un bon point pour la banque. Parce que moi, je n’irais jamais dans une banque pour demander des informations. Je gère parfaitement bien mon magasin et ce depuis plus de 15 ans", lâche un commerçant dans un souk de Mohammedia lors de la deuxième étape de la caravane de BMCE.

Vulgariser avant tout

 

Cette approche semble donner satisfaction aux dirigeants de la banque. "Sur les deux précédentes éditions, nous avons rencontré plus de 250.000 artisans sur plus de 40 villes", rappelle Mounir Jazouli. Il faut dire que les commerçants et les artisans sont au début réticents à l’idée d’ouvrir un compte, qui est synonyme, pour eux, d’un étalage des richesses devant autrui.

Les animateurs de BMCE Bank essuient des fois, comme ce que nous avons constaté sur place, des réactions plutôt hostiles de la part des commerçants. Une fois expliqué et détaillé, le statut de l’auto-entrepreneur rassure tout de même quelques-uns. D’autres n’y voient pas assez d’avantages pour basculer vers le formel.

 

"Pour nous, le principal c’est de les informer sur le concept d’auto-entrepreneur et nos conseillers repassent par la suite pour rendre visite aux prospects. Ils font cela dans l’optique de poursuivre le processus commercial et de les convaincre à opter pour nos offres", nous explique Mounir Jazouli.

Une clientèle à part

En matière de marketing, l’approche est différente en comparaison avec les autres types de clients. "D’abord, nous lui offrons l’inscription dans le registre de l’auto-entrepreneur, ensuite nous avons prévu des packs spécialement conçus pour eux et même des moyens de financement propre à ce segment", détaille Khalid Slassi.

Car si auparavant un commerçant ou un professionnel avait des difficultés pour obtenir un prêt, c'est actuellement plus simple, notamment pour ceux qui optent pour le statut de l’auto-entrepreneur. Les montants accordés (20.000 dirhams) restent relativement bas par rapport à ce que peut avoir une PME, par exemple. Mais selon les banquiers que nous avons consultés, ces petits crédits peuvent facilement couvrir les besoins du demandeur.

En plus de cet aspect, la banque est prête à accompagner ses clients dans cette nouvelle aventure dans le formel. "Nous avons lancé le club d’entrepreneurs, dans lequel nous proposons de l’accompagnement et l’inclusion financière. Le principe est de rassembler quelques clients, parfois nous invitons même des prospects, et de les former sur tous les aspects liés à la gestion de l’entreprise. À la fin de la formation, le client reçoit un certificat", raconte Khalid Slassi.

Par ailleurs, le facteur risque reste relativement élevé en comparaison avec d’autres segments. De manière générale, les revenus des professionnels fluctuent et sont rarement stables. "Parfois, au sein de la même famille de profession nous avons des disparités, notamment en matière de risque", avoue le directeur du segment des professionnels de la BMCE Bank.

Mais pour se prémunir, la banque a conçu un modèle qui pourrait l’aider dans la prise de décision. Il fallait avant tout comprendre chaque métier et ses spécificités et surtout pouvoir cerner les différentes charges à prévoir mensuellement. À partir de là, après un simple calcul les équipes de la banque peuvent connaître le revenu personnel de chaque auto-entrepreneur.

"L’objectif pour nous c’est d’avoir, pour chaque cas, un taux qui correspond à la proportion que le professionnel peut avoir comme revenu personnel", conclut Khalid Slassi.

 

Medias24

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